Lexbase Droit privé n°553 du 9 janvier 2014 : Propriété

[Brèves] Retour sur la clause d'accroissement ou "tontine" : quid lorsque les cocontractants se séparent ?

Réf. : Cass. civ. 3, 17 décembre 2013, n° 12-15.453, FS-P+B (N° Lexbase : A7310KSK)

Lecture: 1 min

N0159BUG

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Retour sur la clause d'accroissement ou "tontine" : quid lorsque les cocontractants se séparent ?. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/12664937-breves-retour-sur-la-clause-daccroissement-ou-tontine-i-quid-i-lorsque-les-cocontractants-se-separen
Copier

le 09 Janvier 2014

L'achat en commun d'un bien immobilier avec clause d'accroissement est exclusif de l'indivision ; toutefois, il confère aux parties des droits concurrents de jouissance indivise sur le bien tant que la condition de prédécès d'un des acquéreurs ne s'est pas réalisée. Tels sont les principes rappelés par la première chambre civile de la Cour de cassation, au visa de l'article 815-9 du Code civil (N° Lexbase : L9938HNE), et des règles régissant la clause d'accroissement, dans un arrêt rendu le 17 décembre 2013, dans le cadre d'une affaire où les tontiniers s'étaient séparés et où l'un d'eux réclamait à l'autre une indemnité d'occupation (Cass. civ. 3, 17 décembre 2013, n° 12-15.453, FS-P+B N° Lexbase : A7310KSK). En l'espèce, Mme C. et M. M. avaient acquis ensemble un bien immobilier par un acte authentique du 27 mai 1982 comportant une clause d'accroissement, prévoyant que le bien appartiendrait en totalité au dernier survivant des deux acquéreurs. Le couple s'étant ensuite séparé et M. M. ayant continué à occuper seul la maison, Mme C. l'avait assigné en paiement d'une indemnité d'occupation. Pour rejeter cette demande, la cour d'appel d'Amiens avait énoncé que l'organisation des droits de jouissance indivise dont disposaient les parties n'ayant pas été demandée à un juge, Mme C. ne pouvait prétendre à une indemnité pour l'occupation par M. M. de l'immeuble en cause (CA Amiens, 12 mai 2011, n° 10/02079 N° Lexbase : A3992HRB). A tort. Selon la Cour suprême qui, après avoir rappelé les principes énoncés ci-dessus, retient qu'une indemnité d'occupation est due à la partie cotitulaire du droit de jouissance par celle qui a la jouissance exclusive du bien.

newsid:440159

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.