Dans un
communiqué du 20 mars 2013, la Cnil rappelle que l'utilisation de dispositifs de cybersurveillance appelés
Keylogger ne peut pas être faite dans un contexte professionnel, à l'exception d'impératifs forts de sécurité, et d'une information spécifique des personnes concernées. Les
keyloggers sont des dispositifs de surveillance, parfois téléchargeables gratuitement depuis le
web, qui se lancent automatiquement à chaque démarrage de la session de l'utilisateur, à son insu. Une fois lancés, ils permettent, selon les versions, d'enregistrer toutes les actions effectuées par les salariés sur leur poste informatique sans que ceux-ci s'en aperçoivent. Toute frappe saisie sur le clavier ou tout écran consulté est enregistré avec un horodatage. Des alertes peuvent être automatiquement envoyées à la personne ayant installé le dispositif lorsque le salarié ainsi surveillé saisit sur son clavier un mot prédéterminé. Depuis 2012, la Cnil a reçu plusieurs plaintes de salariés qui dénoncent l'installation, réelle ou supposée, sur leur poste informatique de dispositifs, du type
keylogger. Ces plaintes l'ont conduit à effectuer des contrôles auprès des sociétés mises en cause afin de vérifier dans quelles conditions ces dispositifs très particuliers de cybersurveillance étaient utilisés. La Cnil précise, enfin, que la loi n° 2011-267, d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure du 14 mars 2011 (
N° Lexbase : L5066IPC), punit de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende l'utilisation, mais aussi la vente, de certains dispositifs de captation de données informatiques à l'insu des personnes concernées (sur le contrôle du travail par les NTIC, cf. l’Ouvrage "Droit du travail" N° Lexbase : E4598EXL).
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable