Ne saurait bien évidemment être accueillie la demande présentée par un client, en remboursement de provisions versées lorsqu'elle "
équivaudrait en matière médicale à la demande faite à l'encontre d'un médecin en remboursement du coût de toutes les consultations et soins dispensés à un patient sous le prétexte que ce dernier -qui aurait d'ailleurs dicté les ordonnances à son thérapeute et imposé les médicaments de son choix- serait mécontent de la thérapie appliquée qu'il jugerait insatisfaisante. Tels sont le rappel et la comparaison opérés par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, dans un arrêt rendu le 14 mai 2013 (CA Aix-en-Provence, 14 mai 2013, n° 12/19484
N° Lexbase : A1996KDB ; cf. l’Ouvrage "La profession d'avocat" N° Lexbase : E9105ETE). En l'espèce, le reproche formulé quant à la mauvaise qualité des conclusions paraissait particulièrement surprenant de la part d'un client dont la lecture des écrits démontre qu'il a imposé à son conseil des conclusions entièrement rédigées par lui, allant jusqu'à lui indiquer : "
concernant vos écrits, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je préfèrerai garder mes conclusions car j'ai la faiblesse de croire qu'elles sont plus proches de la réalité. Je cite Cyrano de Bergerac 'à l'idée qu'on change une virgule mon sang se coagule
'"...
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