La lettre juridique n°610 du 23 avril 2015 : Rupture du contrat de travail

[Brèves] Violation du statut protecteur du délégué personnel dont la prise d'acte produit les effets d'un licenciement nul : précisions relatives au montant de l'indemnité due

Réf. : Cass. soc., 15 avril 2015, n° 13-27.211, FS-P+B+R (N° Lexbase : A9279NGR)

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[Brèves] Violation du statut protecteur du délégué personnel dont la prise d'acte produit les effets d'un licenciement nul : précisions relatives au montant de l'indemnité due. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/24200534-breves-violation-du-statut-protecteur-du-delegue-personnel-dont-la-prise-dacte-produit-les-effets-du
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le 24 Avril 2015

Le délégué du personnel dont la prise d'acte produit les effets d'un licenciement nul lorsque les faits invoqués la justifiaient, a droit à une indemnité pour violation du statut protecteur égale à la rémunération qu'il aurait perçue depuis son éviction jusqu'à l'expiration de la période de protection, dans la limite de deux ans, durée minimale légale de son mandat, augmentée de six mois. Telle est la solution dégagée par la Chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 15 avril 2015 (Cass. soc., 15 avril 2015, n° 13-27.211, FS-P+B+R N° Lexbase : A9279NGR).
Dans cette affaire, engagée par la société X en qualité de commercial sédentaire à compter du 19 juin 2003, Mme Y a, par une lettre du 5 juin 2009, confirmée par une lettre du même jour émanant d'un syndicat, sollicité l'organisation des élections des délégués du personnel, l'entreprise employant au moins onze salariés. Par un acte d'huissier du 7 juillet 2009, la société a convoqué la salariée à un entretien préalable à un éventuel licenciement et lui a notifié sa mise à pied conservatoire. Mme Y a été élue déléguée du personnel le 13 août 2009. Par une décision du 3 septembre 2009, l'inspecteur du travail a refusé d'autoriser le licenciement de cette salariée. Par une lettre du 16 octobre 2009, la salariée a pris acte de la rupture de son contrat de travail, puis a saisi le conseil de prud'hommes afin de faire produire à la prise d'acte les effets d'un licenciement nul et obtenir la condamnation de son ancien employeur à lui payer diverses sommes.
La cour d'appel (CA Nîmes, 1er octobre 2013, n° 12/01969 N° Lexbase : A0583KMK), après avoir dit par confirmation de la décision des premiers juges que la prise d'acte était justifiée et produisait les effets d'un licenciement nul, a condamné l'employeur à payer à la salariée une somme à titre d'indemnité pour violation du statut protecteur correspondant à cinquante deux mois de salaire. Ce dernier s'est alors pourvu en cassation.
En énonçant la règle susvisée, la Haute juridiction casse l'arrêt d'appel sur ce point, au visa des articles L. 2411-5 (N° Lexbase : L0150H9G) et L. 2314-27 (N° Lexbase : L2650H9Z) du Code du travail. Elle précise qu'en statuant comme elle l'a fait, la cour d'appel a violé les textes susvisés .

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