Le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville et la secrétaire d'Etat chargée de la Famille ont présenté, lors du Conseil des ministres du 1er avril 2009, un projet de loi relatif à l'adoption. Ce texte a, d'abord, pour objet d'améliorer la résolution des situations de délaissement parental. Le tribunal de grande instance pourra être invité à constater l'abandon de l'enfant, non seulement par la famille d'accueil ou les services de l'aide sociale, comme c'était le cas jusqu'ici, mais aussi par le ministère public. Par ailleurs, le service de l'aide sociale à l'enfance devra chaque année, dans le rapport qu'il fait sur la situation de l'enfant placé en dehors de son domicile familial, se prononcer sur l'existence d'un désintérêt manifeste des parents. Le projet de loi prévoit, ensuite, que les personnes titulaires d'un agrément pour adopter un enfant devront confirmer chaque année leur projet d'adoption. Enfin, il conforte l'Agence française de l'adoption (AFA) dans son rôle d'opérateur public pour l'adoption internationale. Elle pourra intervenir dans tous les pays, y compris ceux qui ne sont pas parties à la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale (
N° Lexbase : L6792BHZ). Elle disposera de la capacité de financer des microprojets de coopération sur son budget propre, afin de contribuer à la protection de l'enfance dans les pays où elle intervient. Son obligation de conseil à l'égard des candidats à l'adoption sera renforcée.
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