Le Quotidien du 26 février 2009 : Bancaire

[Brèves] Devoir de mise en garde du banquier dispensateur de crédit : l'emprunteur doit mettre les juges du fond en mesure de constater l'existence d'un risque d'endettement né de l'octroi des sommes prêtées

Réf. : Cass. civ. 1, 18 février 2009, n° 08-11.221,(N° Lexbase : A2702EDG)

Lecture: 1 min

N5775BIQ

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Devoir de mise en garde du banquier dispensateur de crédit : l'emprunteur doit mettre les juges du fond en mesure de constater l'existence d'un risque d'endettement né de l'octroi des sommes prêtées. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3227791-breves-devoir-de-mise-en-garde-du-banquier-dispensateur-de-credit-lemprunteur-doit-mettre-les-juges-
Copier

le 22 Septembre 2013

La cause est entendue : le banquier dispensateur de crédit doit vérifier si l'emprunteur est "non averti" et, si tel est le cas, justifier avoir satisfait à son obligation de mise en garde à raison des capacités financières de l'emprunteur et des risques de l'endettement né de l'octroi des prêts (Cass. mixte, 29 juin 2007, deux arrêts, n° 05-21.104, P+B+R+I N° Lexbase : A9645DW7, n° 06-11.673, P+B+R+I N° Lexbase : A9646DW8 et lire N° Lexbase : N7831BBN). Toutefois, il ne peut être reproché aux juges du fond d'avoir omis de vérifier si l'emprunteur est non averti et dans l'affirmative si, conformément à son devoir de mise en garde auquel elle était tenue, la banque justifiait avoir satisfait à cette obligation, dès lors que l'emprunteur ne met pas la cour d'appel en mesure de constater l'existence d'un risque d'endettement qui serait né de l'octroi des sommes prêtées. Tel est l'enseignement tiré d'un arrêt de la Cour de cassation du 18 février 2009 (Cass. civ. 1, 18 février 2009, n° 08-11.221, F-P+B+I N° Lexbase : A2702EDG ; cf. l’Ouvrage "Droit bancaire" N° Lexbase : E8172D33). Aussi, en l'espèce, la cour d'appel, devant laquelle l'emprunteuse reprochait à la banque un manquement à son devoir de mise en garde en soutenant que les revenus dont elle disposait au jour de l'octroi de l'ouverture de crédit ne lui permettaient pas de supporter la charge de son remboursement, a relevé que le montant mensuel de ces revenus, tels que déclarés par l'emprunteuse s'élevaient à 3 913 euros quand celle-ci se bornait à invoquer au titre de ses charges le paiement, en remboursement de la somme prêtée, de mensualités de 392,75 euros. Dès lors, faute d'avoir mis la cour d'appel en mesure de constater l'existence d'un risque d'endettement qui serait né de l'octroi de la somme prêtée, l'emprunteuse n'est pas fondée à lui reprocher d'avoir omis de procéder à une recherche que l'argumentation développée devant elle n'appelait pas.

newsid:345775

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus