Le Quotidien du 23 février 2022 : Égalité de traitement

[Brèves] Mise en œuvre de départs volontaires dans un PSE : rappel des règles probatoires en cas d'inégalité de traitement

Réf. : Cass. soc., 2 février 2022, n° 20-21.478 N° Lexbase : A52227LY et n° 20-21.479 N° Lexbase : A52017L9, F-D

Lecture: 2 min

N0380BZ4

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Mise en œuvre de départs volontaires dans un PSE : rappel des règles probatoires en cas d'inégalité de traitement. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/78310864-breves-mise-en-uvre-de-departs-volontaires-dans-un-pse-rappel-des-regles-probatoires-en-cas-d-inega
Copier

par Lisa Poinsot

le 22 Février 2022

► L’employeur peut prévoir, dans le cadre d'un PSE, la mise en œuvre de départs volontaires échelonnés à condition que les salariés de son entreprise se trouvant dans une situation identique par rapport à cet avantage puissent en bénéficier ou à condition de justifier de l’existence d’une différence de traitement par des raisons objectives dont le juge doit en contrôler la réalité et la pertinence.

Faits et procédure. Dans le cadre d’un PSE, des mesures prévoient la suppression de nombreux postes notamment sous la forme de départs volontaires échelonnés. Des salariés, voyant leur demande de départ volontaire non examinée ou refusée, saisissent la juridiction prud’homale pour exécution déloyale de leur contrat de travail par leur employeur.

La cour d’appel (CA Douai, 20 novembre 2019, n° 17/02487 N° Lexbase : A83083AX et n° 17/02488 N° Lexbase : A84923AR) déboute les salariés de leur demande. Elle considère qu’apporter un seul élément de preuve pour caractériser une inégalité de traitement n’est pas suffisant pour laisser supposer son existence. En l'espèce, les salariés avaient mis en évidence qu’une salariée de la même entreprise avait vu son projet de départ volontaire validé alors que le leur avait été soit non examiné soit refusé par l’employeur.

Par conséquent, les salariés se pourvoient en cassation.

La solution. Énonçant la décision susvisée, la Chambre sociale de la Cour de cassation censure le raisonnement de la cour d’appel qui viole le principe d’égalité de traitement. Elle rappelle qu’en cas de litige, le salarié présente des éléments de fait susceptibles de caractériser une inégalité de traitement. L’employeur doit y répondre en apportant la preuve d’éléments objectifs et pertinents justifiant cette différence de traitement.

Pour aller plus loin : v. ÉTUDE : Le principe de non-discrimination, La charge de la preuve en matière de discrimination, in Droit du travail, Lexbase N° Lexbase : E5480EXA.

newsid:480380

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.