Un
nouveau rapport du 3 octobre 2008 révèle que la plupart des pays européens sont encore loin d'avoir atteint les objectifs fixés en 2002 par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne qui visaient à mettre en place des structures permettant d'accueillir au moins un tiers des enfants de moins de trois ans et 90 % des enfants ayant entre trois ans et l'âge de la scolarité obligatoire. Si quelques autres s'en rapprochent, seuls le Portugal, le Royaume-Uni, la France, le Luxembourg et la Slovénie ont dépassé l'objectif visé en matière de services de garde d'enfants de moins de trois ans. Huit pays ont tenu leurs engagements en ce qui concerne les enfants plus âgés : la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Irlande, la Suède, l'Estonie et l'Italie. La pénurie des structures d'accueil n'est une bonne chose, ni pour l'égalité des chances (les femmes gagnent, aujourd'hui encore, 15 % de moins que les hommes, occupent moins de postes à responsabilités et seules 66 % des femmes ayant des enfants à charge travaillent contre 92 % des hommes), ni pour la croissance économique (face au vieillissement de la population, l'UE a plus que jamais besoin que les femmes rejoignent le marché du travail). Elle est en partie responsable du recul de la natalité constaté dans la plupart des pays de l'Union, car les couples hésitent à fonder une famille de crainte de ne pas trouver de structures d'accueil pour leurs enfants. L'organisation des services de garde d'enfants est une compétence nationale, mais l'UE peut apporter une aide financière aux gouvernements qui souhaitent développer leurs structures d'accueil. Elle a prévu à cet effet un budget de 500 millions d'euros pour la période 2007-2013.
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