Réf. : Cass. soc., 20 juin 2025, n° 25-11.250, FS-B N° Lexbase : B0316ALB
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par Charlotte Moronval, Rédactrice en chef
le 30 Juin 2025
Sont transmises au Conseil constitutionnel, deux questions prioritaires de constitutionnalité portant sur les dispositions des articles L. 1332-2 et L. 1232-3 du Code du travail, qui ne prévoient pas la notification, aux salariés faisant l’objet d’une procédure disciplinaire, de leur droit de se taire au cours de leur entretien préalable.
Une salariée est licenciée pour faute grave. À l’occasion de sa saisine de la juridiction prud’homale pour obtenir la condamnation de son employeur pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, elle demande le renvoi au Conseil constitutionnel de deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) :
La Chambre sociale de la Cour de cassation considère que les questions posées ne sont pas dépourvues de caractère sérieux, en ce qu'il pourrait être estimé qu'un salarié faisant l'objet d'une procédure de licenciement pour motif disciplinaire ne peut être entendu sur les manquements qui lui sont reprochés par l'employeur, sans être préalablement informé du droit qu'il a de se taire.
En conséquence, elle décide qu'il y a lieu de les renvoyer au Conseil constitutionnel.
Pour aller plus loin : v. ÉTUDE : La procédure applicable au licenciement pour motif personnel, L'audition du salarié au cours de l'entretien préalable au licenciement, in Droit du travail, Lexbase N° Lexbase : E9077ESY et ÉTUDE : La procédure disciplinaire, Le déroulement de l’entretien, in Droit du travail, Lexbase N° Lexbase : E043503I. |
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