Le Conseil constitutionnel a rendu, le 6 août 2010, une décision qui fait suites à plusieurs saisines de la Cour de cassation de questions prioritaires de constitutionnalité relatives à la conformité de six articles du Code de procédure pénale concernant la procédure de garde à vue (
N° Lexbase : A9233E74). Dans un premier temps, la Haute autorité estime qu'il n'y a pas lieu d'examiner les questions prioritaires de constitutionnalité relatives aux articles 62 (
N° Lexbase : L0958DY7) (conditions de comparution), 63 (
N° Lexbase : L7288A4P) (conditions et modalités de la garde à vue), 63-1 (
N° Lexbase : L0961DYA) (informations des doits de la personne gardée à vue), 63-4 (
N° Lexbase : L0962DYB) (entretien avec un avocat) et 706-73 (
N° Lexbase : L8494IB9) (dispositions dérogatoires pour la procédure applicable à l'enquête, la poursuite, l'instruction et le jugement de certains crimes et délits) du Code de procédure pénale. Cette solution fait suite à l'importante décision n° 2010-14/22 QPC du 30 juillet 2010 (
N° Lexbase : A4551E7P et lire
N° Lexbase : N6994BPQ) par laquelle le Conseil constitutionnel a déclaré les articles 62, 63, 63-1, 63-4, alinéas 1er à 6, contraires à la Constitution, estimant qu'ils n'instituent pas les garanties appropriées à l'utilisation qui est faite de la garde à vue, et dit n'y avoir pas lieu à statuer sur le 7ème alinéa de l'article 63-4 et 706-73. Il est rappelé que la déclaration d'inconstitutionnalité ne prendra effet que le 1er juillet 2011. Dans un second temps, le Conseil constitutionnel juge que l'article 64 du Code de procédure pénale (
N° Lexbase : L7125A4N), dont les dispositions se bornent à imposer à l'officier de police judiciaire de dresser procès-verbal des conditions de déroulement de la garde à vue, est conforme à la Constitution en ce qu'il ne méconnaît aucun droit ou liberté que la Constitution garantit.
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