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N8686BSI
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par Anne-Laure Blouet Patin, Directrice de la Rédaction
Le 10 Novembre 2011
Vie des barreaux. Les élections des membres du conseil de l'Ordre du barreau de Paris sont prévues les 6 et 7 décembre 2011. L'enjeu est important et chacun des candidats porte un projet destiné à faire avancer la profession. Les éditions juridiques Lexbase ont choisi, aujourd'hui, de revenir sur l'un des candidats à cette élection, Maître Dominique Piau (N° Lexbase : N8634BSL). Ancien président de l'UJA de Paris, il aspire à entrer au conseil de l'Ordre pour se rendre disponible, pour être au service et à l'écoute permanente des avocats, de tous les avocats : l'Ordre n'est et ne doit pas être une institution lointaine mais l'outil concret au service des avocats, garant de l'effectivité de leur exercice quotidien. Parmi ses projets, on relèvera, entre autres, la nécessaire refonte de la formation initiale, l'entrée et l'évolution des jeunes avocats dans la profession, ou encore la "qualité de vie" des avocats. |
Formation continue. Instaurée à l'article 14-2 de la loi du 31 décembre 1971 (loi n° 71-1130), par l'article 21 de la loi du 11 février 2004 (loi n° 2004-130), la formation continue est obligatoire pour les avocats inscrits au tableau de l'Ordre. L'article 85 du décret du 27 novembre 1991 (décret n° 91-1197) détermine la nature et la durée des activités susceptibles d'être validées au titre de l'obligation de formation continue. Et, le Conseil national des barreaux détermine les modalités selon lesquelles elle s'accomplit (délibération n° 2005-1 du 11 février 2005). Il est précisé que la formation continue assure la mise à jour et le perfectionnement des connaissances nécessaires à l'exercice de sa profession pour l'avocat inscrit au tableau de l'Ordre. Si la formation continue est une obligation déontologique de l'avocat, d'aucuns ont tenté d'en contester le fondement. Mais, le Conseil national des barreaux a su trouver un équilibre entre la nécessité de formation et l'activité quotidienne des avocats, dans le cadre de la détermination des modalités d'exécution de cette obligation nouvelle. Et c'est chaque conseil de l'Ordre qui veille à ce que les avocats satisfassent à l'obligation de formation continue. Lexbase Hebdo - édition professions vous propose cette semaine de revenir sur cette obligation de formation continue (lire N° Lexbase : N8245BS8). |
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Réf. : Loi n° 78-17, 06 janvier 1978, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés (N° Lexbase : L8794AGS)
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N8662BSM
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Le 22 Septembre 2013
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N8661BSL
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par Anne-Laure Blouet Patin, Directrice de la Rédaction
Le 08 Mai 2012
Et de se poser les questions suivantes : ne faudrait-il pas avertir l'utilisateur des réseaux sociaux des risques encourus ? Faut-il légiférer ?
Christiane Féral-Schuhl rappelle que la raison pour laquelle le droit à l'oubli n'est pas passé est que ses opposants militent pour le devoir de mémoire. Au final il semblerait qu'aucune solution idéale ne se dessine...
L'avocat est un internaute exerçant une profession. Il doit bien évidemment utiliser les réseaux sociaux mais tout en étant conscient que la publication s'inscrit dans le marbre et a une diffusion mondiale. Toute la difficulté réside dans la distinction entre l'amical et le professionnel. Le serment prêté par les avocats rappelle les règles de délicatesse et de confidentialité. Qu'en est-il alors si un avocat est "ami" avec un magistrat ? Avec un client ? De même, la fonction de géolocalisation est problématique pour un avocat soumis au secret professionnel.
Enfin, il faut rappeler les règles relatives à la publicité ; ce qui est applicable sur les sites internet s'applique également aux réseaux sociaux. La publicité ne doit se faire uniquement qu'à des fins d'informations.
Pour le Bâtonnier désigné, les dispositions du règlement intérieur national (N° Lexbase : L4063IP8) sont adaptées au web 2.0, la seule difficulté étant, sur Paris, celle du contrôle ordinal, le barreau regroupant près de 24 000 avocats.
Sur ce sujet, Michèle Brault, membre du conseil de l'Ordre et de la Commission publicité, a rappelé la réglementation applicable.
Réglementée par les articles 66-4 de la loi du 31 décembre 1971 (N° Lexbase : L6343AGZ), 15 du décret du 12 juillet 2005 (N° Lexbase : L6025IGA) et 10 du règlement intérieur national, la publicité de l'avocat est autorisée, dès lors qu'elle procure une information au public et que sa mise en oeuvre respecte les principes essentiels de la profession. Sont, en revanche, interdits, le démarchage, la publicité comparative et les indications relatives à l'identité des clients. Avant que le Conseil national des barreaux ne modifie la rédaction de l'article 10 du RIN, de nombreuses dérives avaient été constatées sur internet et dénoncées. En effet, certains avocats s'étaient attribués des noms de domaines laissant penser que leurs sites émanaient des structures représentatives de la profession, voire participaient directement à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la norme elle-même : "accidentdutravail.net", "maladies-professionnelles.fr", "controle-urssaf.com", "droitdelasecuritesociale.com", etc..
Aujourd'hui, l'article 10.6 du RIN est très clair. D'abord, l'avocat qui ouvre ou modifie un site internet doit en informer le conseil de l'Ordre sans délai et lui communiquer les noms de domaine qui permettent d'y accéder. Ensuite, le nom de domaine doit comporter le nom de l'avocat ou la dénomination exacte du cabinet, qui peut être suivi ou précédé du mot "avocat". La nouvelle version du RIN interdit dorénavant les noms de domaine évoquant de façon générique le titre d'avocat ou un titre pouvant prêter à confusion, un domaine du droit ou une activité relevant de celles de l'avocat.
Le site de l'avocat ne peut comporter aucun encart ou bannière publicitaire, autres que ceux de la profession, pour quelque produit ou service que ce soit.
De même, il ne peut comporter de lien hypertexte permettant d'accéder directement ou indirectement à des sites ou à des pages de sites dont le contenu serait contraire aux principes essentiels de la profession d'avocat. Là encore, il appartient à l'avocat de faire une déclaration préalable au conseil de l'Ordre de tout lien hypertexte qu'il envisagerait de créer.
Cette disposition du RIN trouve aussi à s'appliquer à l'avocat qui participe à un blog ou à un réseau social en ligne.
Michèle Brault rappelle qu'il y a donc quelques écueils principaux à éviter :
- ne pas revendiquer de spécialités dès lors qu'elles n'ont pas été validées par l'Ordre (lire N° Lexbase : N2946BSW) ;
- éviter de faire apparaître une dénomination de structures ou de réseaux qui n'existerait pas à proprement parler puisque non validée par l'Ordre ;
- ne faire figurer ni références clients, ni témoignages laudateurs.
Enfin, Laurent Caron, avocat au barreau de Paris, a rappelé l'importance de la sécurisation des échanges dans les cabinets, notamment concernant la messagerie électronique, l'agenda de l'avocat ou encore le carnet d'adresse, ces données étant très sensibles. Selon lui, l'informatique des avocats constitue une infrastructure au service des clients et des libertés.
D'ailleurs, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a mis en ligne, le 2 novembre dernier, un guide pratique à destination des avocats, élaboré en concertation avec le Conseil national des barreaux, qui apporte des réponses concrètes aux questions que les avocats peuvent se poser, que ce soit en qualité de responsable de traitement ou de conseil auprès de leurs clients. Le respect par les avocats des règles de protection de ces données est un facteur de transparence et de confiance à l'égard de la profession. C'est également un gage de sécurité juridique pour les avocats eux-mêmes qui sont responsables de leurs fichiers ou de ceux de leurs clients.
Ce guide avocat aborde, des thèmes aussi variés que les fichiers relatifs aux clients, l'accès au dossier professionnel, le contrôle de l'activité des membres d'un cabinet ou de ses accès, les problématiques liées à l'utilisation d'internet, les transferts de données à caractère personnel en dehors de l'Union européenne.
Et Laurent Caron de conclure que, pour l'avocat, le choix de son infrastructure informatique est un choix déontologique.
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Réf. : CA Paris, Pôle 5, 7ème ch., deux arrêts, 4 octobre 2011, n° 10/23198 (N° Lexbase : A5733HZD) et n° 10/23216 (N° Lexbase : A5734HZE)
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N8680BSB
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Le 09 Novembre 2011
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Réf. : Cass. civ. 2, 3 novembre 2011, n° 10-25.245, FS-P+B (N° Lexbase : A5238HZZ)
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N8669BSU
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Le 12 Novembre 2011
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Réf. : Cass. civ. 2, 3 novembre 2011, n° 10-20.162, FS-P+B (N° Lexbase : A5237HZY)
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N8676BS7
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Le 10 Novembre 2011
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N8634BSL
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par Anne-Laure Blouet Patin, Directrice de la Rédaction
Le 10 Novembre 2011
Dominique Piau : 37 ans, collaborateur, après avoir travaillé comme juriste pendant deux ans au sein du cabinet Fidal avant d'intégrer l'EFB, j'ai prêté serment en 2004, développant une expertise en matière de protection sociale, tant dans le domaine du conseil que du contentieux, au sein d'une petite structure, d'abord, puis d'une plus grande ensuite, Barthélémy Avocats.
Parallèlement, après avoir été vice-président de l'Association des élèves avocats (AEA) en 2003, je n'ai cessé, dès ma prestation de serment, dans le cadre de l'UJA de Paris, au sein de sa Commission permanente, puis au sein du Bureau avant d'en assurer la présidence l'année dernière, de m'investir, avec énergie et détermination, pour la défense de notre profession et au service de nos confrères, et notamment des plus jeunes.
J'ai, en particulier, oeuvré au sein de "SOS Collaborateurs", apportant constamment aux collaboratrices et aux collaborateurs qui connaissaient des difficultés, écoute, conseil et assistance, mais aussi au sein de la Commission collaboration et formation ainsi que de la Commission prospective, pour mener à bien les projets chers à l'UJA de Paris, et ce grâce, notamment, au relai de nos élus au conseil de l'Ordre mais également au Conseil national des barreaux.
Convaincre pour faire avancer nos idées est un travail collectif et de long terme. Deux exemples, parmi d'autres :
- s'agissant de l'adoption du congé maternité de 16 semaines, entre 2007 où l'UJA de Paris avait émis un tel souhait, dès que la législation de la Sécurité sociale l'avait prévu, et 2011 où nous avons obtenu sa concrétisation, il s'est passé 5 ans. Il en fut de même, en la matière, pour le congé paternité, l'allongement du préavis et la limitation de la durée des périodes d'essai ;
- s'agissant de la réforme des procédures de règlement des litiges entre avocats, et notamment en matière de collaboration libérale, récemment mise en oeuvre et issue de rapports et motions que nous avons adoptés en 2006 et 2007, il aura, ici encore, fallu 5 ans.
A chaque fois, c'est le résultat d'engagements et de travaux collectifs, afin de convaincre l'ensemble des décisionnaires du bien fondé des positions avancées, même si le consensus n'est pas toujours de mise, et jamais celui d'initiative individuelle, désordonnée et d'opportunité.
C'est dans la continuité de ces engagements que j'ai souhaité présenter ma candidature au conseil de l'Ordre, avec l'investiture de l'UJA de Paris, au côté de Vincent Ohannessian, à l'occasion des élections qui se dérouleront les 6 et 7 décembre 2011.
Lexbase : Quels sont vos arguments de campagne ?
Dominique Piau : Le conseil de l'Ordre, présidé par le Bâtonnier, est l'organe délibérant, législatif et disciplinaire du barreau : sous l'impulsion du Bâtonnier, il traite de tous les dossiers concernant la profession d'avocat, son organisation, son avenir, mais aussi la justice et son organisation quotidienne, notamment dans ses relations avec les avocats, ainsi que la sauvegarde des droits de l'Homme et le respect des libertés fondamentales.
Mais, les missions essentielles que notre Ordre doit assumer, pour l'ensemble de notre barreau, consistent, avant toutes choses, à promouvoir et faciliter nos exercices quotidiens.
Car être au conseil de l'Ordre c'est en premier lieu se rendre disponible pour être au service et à l'écoute permanente des avocats, de tous les avocats : l'Ordre n'est et ne doit pas être une institution lointaine mais l'outil concret à notre service, garantie de l'effectivité de notre exercice quotidien.
L'Ordre doit poursuivre ce rôle de moteur vers cette modernité à laquelle nous aspirons, tant dans la défense et la promotion de notre profession, et dans l'organisation de nos activités dans leur diversité, que dans la régulation de celles-ci, tout en veillant à ce que chacun, et notamment les plus jeunes d'entre nous, y trouve sa place et les moyens de s'y épanouir.
J'ai participé aux nombreux débats qui ont agité notre profession et ai une connaissance précise des dossiers actuels, comme une expérience des difficultés que rencontrent les confrères dans leur exercice professionnel.
J'ai l'expérience du travail en équipe, et de celui au sein des organismes techniques de notre profession, et notamment du Conseil consultatif de la CARPA dont je suis actuellement membre.
Il faut que les jeunes avocats trouvent une place dans notre profession, et il faut naturellement que ceux-ci, y compris les collaborateurs libéraux, soient représentés au sein du conseil de l'Ordre.
J'apporte cette expérience et ma connaissance des dossiers, mais aussi mon énergie et mon enthousiasme, au service de cette entreprise.
Naturellement, tout ceci avec le souci constant de promouvoir les positions de l'UJA de Paris sur tous les projets et d'initier ceux qui sont nécessaires, car en tant qu'élus nous en sommes le relai indispensable au sein de l'institution ordinale, et assurons la permanence de ce lien.
Lexbase : Quel projet phare souhaiteriez-vous mener à terme ?
Dominique Piau : Parler de projet phare n'a pas réellement sa place dans le cadre d'une campagne au conseil de l'Ordre : c'est avant tout le rôle du Bâtonnier qui préside le conseil et insuffle les projets, sous le regard vigilant, et critique lorsque cela s'avère nécessaire, des membres du conseil, ce qui est leur rôle.
Pour autant, il y a des projets sur lesquels je souhaite pouvoir m'investir tout particulièrement.
- La nécessaire refonte de la formation initiale : notre formation doit pouvoir s'adapter en permanence aux exigences de la spécialisation des élèves que l'on accueille et forme, et aux demandes du marché, en fonction des marchés émergents, afin de permettre à notre profession de se doter des compétences nécessaires à son développement. Dans ce cadre, il faut se diriger vers une véritable formation professionnelle, axée sur une période de cours de 6 mois, centrée sur la déontologie et l'exercice professionnel et ensuite un apprentissage au sein des cabinets d'avocats, telle qu'actuellement envisagée par les derniers travaux du conseil et qu'il reste à mettre en place. L'apprentissage de la profession se fait réellement sur le terrain et non à l'école.
- L'entrée et l'évolution des jeunes avocats dans la profession : nous devons assurer, dès la formation, une meilleure communication auprès des jeunes avocats à l'égard du statut de collaboration libérale afin de leur donner les éléments nécessaires tant dans la négociation que dans l'exécution de leur contrat, mais aussi assurer un contrôle effectif de cette dernière, ce à quoi la Chartre que souhaite mettre en place le Bâtonnier désigné constituera un élément de cadrage utile, mais non suffisant. Il faut également axer notre action sur les modalités d'intégration ou d'installation après plusieurs années d'exercice des jeunes avocats qui subissent trop souvent une précarisation, en leur permettant d'assurer la mise en oeuvre pérenne de leurs projets et de disposer de structures d'exercice adaptées à leurs besoin et compétitives : notre profession doit pouvoir disposer des moyens nécessaires à son développement.
- La "qualité de vie" des confrères, qu'il convient de prendre en compte afin de donner corps à une profession réellement solidaire en faisant aboutir les travaux visant à la mise en place d'outils offrant à chacun un meilleur équilibre entre vies professionnelle et familiale, une meilleure gestion du stress, ainsi qu'un accueil et un accompagnement de ceux qui connaissent des difficultés.
- Notre déontologie, dont l'unité doit être préservée, indépendamment de nos modalités d'exercice et de nos activités, et du contexte international de plus en plus prégnant. Nous connaissons actuellement de profondes mutations en la matière conduisant à une nécessaire réflexion sur le sujet qui doit nous permettre de garantir l'intégrité des trois piliers de notre déontologie, à savoir l'indépendance, le secret professionnel et les conflits d'intérêts, sans qu'aucune atteinte ne puisse y être portée.
- La défense et la promotion de notre profession, laquelle ne réagit pas suffisamment aux attaques dont elle fait l'objet, et qui doit en outre assurer une promotion efficiente de sa valeur ajoutée en direction du public, ce qui passe, notamment, par une présence accrue des institutions, dont l'Ordre de Paris, sur le terrain.
- Enfin, la poursuite de la réflexion sur la Gouvernance de notre profession, laquelle est, à bien des égards, insatisfaisante, mais il s'agit ici d'un travail à long terme et d'un chantier difficile.
Lexbase : Enfin, quelle est votre vision de l'avocat de demain ?
Dominique Piau : L'année 2011 aura été riche, très riche, trop riche même, non pour la rémunération des missions d'aide juridictionnelle malheureusement, mais pour tout ce qu'elle a comporté d'avancées pour notre profession : acte d'avocat, réforme (insuffisante) de la garde à vue, question prioritaire de constitutionnalité, interprofessionnalité capitalistique avec les experts-comptables, avocat mandataire sportif, fiducie...
Tout cela, ne manque pas de constituer un véritable inventaire à la Prévert, pour le moins désordonné, dans lequel il faudra à court terme, s'atteler sérieusement à y mettre un peu d'ordre... et ce, en premier lieu, dans le cadre d'une vraie réforme des professions juridiques et judiciaires, et de l'élaboration d'un Code cohérent de l'ensemble des professions juridiques et judiciaires, finalisant et concrétisant la création de la Grande profession d'avocat appelée de longue date de ses voeux par l'UJA de Paris.
En effet, comme le préconisait le rapport de Jean-Marc Varaut, en 1998, l'idée est de regrouper toutes les dispositions relatives aux professions juridiques et judiciaires en un seul et unique code : nous devons commencer par rassembler ce que nous avons en commun si l'on veut aboutir à une Grande profession.
Nulle incantation ici, mais un vrai espoir d'avenir, cet avenir qui vous appartient, face auquel ni les notaires dont la prétendue spécificité d'autorité publique est devenue lettre morte depuis l'arrêt de la CJUE du 24 mai 2011 (CJUE, 24 mai 2011, aff. C-50/08 N° Lexbase : A3853HSI), ni les opposants, très conjoncturels, à l'exercice de la Profession d'avocat en entreprise, ne sauraient raisonnablement s'opposer.
La voie est désormais ouverte... même s'il faut pour l'heure tenir compte, sans pour autant manquer les occasions, de la volonté exprimée de nombreux confrères de marquer une pause.
Mais je suis convaincu que l'avocat de demain appartiendra à une (Grande) profession d'avocat, entrepreneuriale, moderne, forte, unie dans sa diversité, autour d'une même déontologie, et conquérante.
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N8682BSD
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Le 10 Novembre 2011
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Réf. : Cass. civ. 1, 4 novembre 2011, n° 10-19.942, F-P+B+I (N° Lexbase : A5171HZK)
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Le 16 Novembre 2011
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