Mercredi 9 juillet 2003, Luc Chatel, député de la Haute-Marne, remettait un rapport au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin et à Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat à la Consommation, sur l'information, la représentation et la protection du consommateur. "
De la conso méfiance à la conso confiance", il y a un pas que le Gouvernement s'engage à franchir sur la base des propositions faites au travers ce rapport. Véritable synthèse des pratiques de consommation, en France et à l'étranger, ce rapport tend à replacer ce sujet au coeur des priorités gouvernementales, pour des raisons évidentes de soutien de la croissance. Demain, il s'agit d'améliorer l'information, par la création, au niveau national, d'un office d'information et de protection du consommateur, pour mieux répondre aux attentes des consommateurs (
call center, portail Internet, communications audiovisuelles) et regrouper les institutions et les associations aujourd'hui éparses autour d'un guichet unique. En outre, le député propose la création de chambres régionales de la consommation aux fins d'accueil, de renseignement et de médiation en cas de litige de faible importance. Deuxième axe de proposition, le rapport préconise une politique d'éducation à la consommation : il s'agit, à l'école, d'enseigner les bons comportements pour la vie du consommateur-citoyen (100 000 livrets devraient être distribués, dès la rentrée, pour la prévention contre les risques domestiques). Enfin, la protection du consommateur passera nécessairement par une réforme du Code de la consommation (modification des règles de tacite reconduction, par exemple) et par l'introduction, en France, d'une action juridique collective face aux grands groupes commerciaux, à l'image de ce qui existe au Canada. "
Transférer les capitaux de l'épargne à la consommation", tel est l'objectif de la réforme proposé par ce rapport, pour l'horizon 2004, afin de réaffirmer la dimension sociale de la consommation.
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