Le Quotidien du 15 mai 2017 : Fiscalité financière

[Brèves] QPC : conformité à la Constitution des plus-values applicables aux échanges avec soulte n'excédant pas 10 % de la valeur nominale des titres reçus ?

Réf. : CE 10° et 9° ch.-r., 21 avril 2017, n° 407223, inédit au recueil Lebon (N° Lexbase : A6873WAS)

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[Brèves] QPC : conformité à la Constitution des plus-values applicables aux échanges avec soulte n'excédant pas 10 % de la valeur nominale des titres reçus ?. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/40624267-breves-qpc-conformite-a-la-constitution-des-plusvalues-applicables-aux-echanges-avec-soulte-nexcedan
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par Jules Bellaiche

le 16 Mai 2017

Les dispositions relatives aux plus-values applicables aux échanges avec soulte à condition que celle-ci n'excède pas 10 % de la valeur nominale des titres reçus sont renvoyées devant le Conseil constitutionnel. Telle est la solution retenue par le Conseil d'Etat dans un arrêt rendu le 21 avril 2017 (CE 10° et 9° ch.-r., 21 avril 2017, n° 407223, inédit au recueil Lebon N° Lexbase : A6873WAS).
En l'espèce, le requérant soutient que le troisième alinéa de l'article 150-0 B du CGI (N° Lexbase : L3216LC4) est contraire aux articles 6 (N° Lexbase : L1370A9M) et 13 (N° Lexbase : L1360A9A) de la DDHC de 1789. Selon lui, cette disposition porte atteinte, d'une part, au principe d'égalité devant les charges publiques, en ce qu'elle crée un effet de seuil excessif qui n'est pas cohérent avec l'objectif de neutralité fiscale poursuivi par le législateur et ne tient pas compte des facultés contributives des intéressés et, d'autre part, au principe d'égalité devant la loi, dès lors qu'en se référant à la seule valeur nominale des titres reçus en échange pour l'appréciation du seuil de 10% qu'elle prévoit, elle conduit à traiter différemment les contribuables selon que leur apport a donné lieu ou non au paiement d'une prime d'émission, qui a pourtant la nature juridique d'un apport, sans qu'une raison d'intérêt général en rapport avec l'objet de la loi puisse justifier cette différence de traitement.
Pour la Haute juridiction, le troisième alinéa de l'article 150-0 B du CGI est applicable au litige et n'a pas déjà été déclaré conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif d'une décision du Conseil constitutionnel. Le moyen tiré de ce que cet alinéa porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution, notamment au principe d'égalité devant la loi, soulève une question présentant un caractère sérieux. Par suite, il y a lieu de renvoyer au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité invoquée (cf. le BoFip - Impôts annoté N° Lexbase : X9174ALD).

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