Dans une récente décision (CEDH 21 février 2008, req. 18497/03, Ravon c/ France
N° Lexbase : A9979D4D), la CEDH a reconnu la non-conformité du droit de visite et de saisie prévu à l'article L. 16 B du LPF (
N° Lexbase : L4818ICG) au regard de l'article 6 § 1 de la CESDH (
N° Lexbase : L7558AIR). L'article 164 de la loi de modernisation de l'économie (loi n° 2008-776 du 4 août 2008
N° Lexbase : L7358IAR) modifie en conséquence l'article L. 16 B du LPF de façon à renforcer les droits de la défense du contribuable et à assurer la conformité de ce dispositif, indispensable à la lutte contre la fraude, à la Convention européenne. Ces dispositions ont adapté les voies de recours applicables à la procédure de visite et de saisie prévue à l'article L. 16 B du LPF tant en matière de contentieux de l'autorisation que sur le contentieux de l'exécution de cette procédure. Ces différents recours sont régis par les règles de la procédure civile de droit commun. Ainsi, l'ordonnance du juge des libertés et de la détention peut faire l'objet d'un appel devant le premier président de la cour d'appel territorialement compétente, dans un délai, non suspensif, de 15 jours. Le premier président de la cour d'appel connaît également des recours contre le déroulement des opérations de visite ou de saisie. Ce recours doit être formé dans un délai, non suspensif, de 15 jours. Des dispositions transitoires sont applicables aux procédures de visite et de saisie réalisées avant l'entrée en vigueur de la loi du 4 août 2008. Une instruction du 1er avril 2009 commente ces dispositions ainsi que leur dispositif d'application (BOI 13 K-4-09
N° Lexbase : X6048AEQ ; cf. l’Ouvrage "Droit fiscal" N° Lexbase : E2697AGY ; cf. ordonnance n° 2009-375 du 1er avril 2009, réformant les voies de recours contre certaines visites et saisies administratives
N° Lexbase : L9653IDU ; lire
N° Lexbase : N0058BKD).
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