Un arrêt prononcé publiquement par mise à disposition au greffe de la cour d'appel n'est en rien contraire au droit à un procès équitable. Ainsi statue la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 7 juin 2007 et destiné à paraître au Bulletin (Cass. civ. 2, 7 juin 2007, n° 05-20.924, F-P+B
N° Lexbase : A5507DWU). Dans cette affaire, la société Jeannie Longo International (la société) a assigné Mme D., demandant qu'elle soit condamnée à lui payer la valeur de matériel qu'elle prétend lui avoir remis à titre de prêt à usage. La société fait grief à l'arrêt attaqué d'avoir violé l'article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales car, selon elle, "
le prononcé public des jugements, par un magistrat ayant délibéré et en présence d'un greffier, est une garantie fondamentale pour les justiciables". Or, l'arrêt mentionne que "
l'arrêt a été prononcé par mise à disposition de l'arrêt au greffe de la cour". La Cour suprême estime, à l'inverse, que c'est sans méconnaître l'article 6 §1 de la Convention précitée en ce qu'il prévoit que le jugement doit être rendu publiquement, que la cour d'appel a dit, adoptant des dispositions qui assurent le contrôle de l'autorité judiciaire par le public pour la sauvegarde du droit à un procès équitable, que l'arrêt serait prononcé publiquement par mise à disposition au greffe. Le pourvoi est donc rejeté.
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