Les personnes mariées dans un pays extra-communautaire, mais vivant en France depuis leur mariage, relèvent des juridictions françaises pour les questions relatives au divorce et à la séparation de corps. C'est ce qu'affirme la Haute juridiction dans un arrêt du 12 décembre 2006 (Cass. civ, 12 décembre 2006, n° 05-16.705, FS-P+B
N° Lexbase : A9054DS7). En l'espèce, Mme H., mariée à M. B. en Algérie en 1991, ayant déposé une requête en divorce devant le tribunal de grande instance de Marseille, ce dernier a par la suite saisi la juridiction algérienne. Par un arrêt rendu en 2004, la cour d'appel avait déclaré la juridiction française incompétente au motif que "
la nationalité commune algérienne des époux rattachait ce litige de manière caractérisée à l'Algérie". La Cour de cassation casse l'arrêt, au visa de l'article 2 a) du Règlement (CE) n° 1347/2000 du conseil du 29 mai 2000 (
N° Lexbase : L6913AUL) aux termes duquel sont compétentes pour statuer en matière de divorce "
les juridictions de l'Etat membre sur le territoire duquel se trouve la résidence habituelle des époux".
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