Le projet de loi de finances 2015 a été présenté par le ministre du Budget le 1er octobre 2014. La prévision de croissance retenue par le Gouvernement pour 2015 est estimée à 1 %. Le ministre des Finances et des Comptes publics a confirmé et précisé la réalisation de 21 milliards d'euros d'économies en dépenses pour l'année 2015. Un effort budgétaire de 7,7 milliards d'euros pour l'Etat, 3,7 milliards d'euros sur les collectivités territoriales, près de 10 milliards d'euros sur la Sécurité sociale, dont plus de 3,2 milliards d'euros pour les dépenses de l'assurance maladie. Des économies de plus de 4 milliards d'euros seront réalisées sur la masse salariale, les dépenses de fonctionnement, et les dépenses d'intervention de l'Etat. En principe, par une refonte du barème de l'impôt sur le revenu (IR), six millions de français qui payaient l'impôt sur le revenu en 2014 ne le paieront plus l'an prochain. Le Gouvernement propose également de réformer le crédit d'impôt développement durable, et de le renommer crédit d'impôt pour la transition énergétique, d'appliquer un taux réduit de 5,5 % de la TVA aux opérations d'accession sociale à la propriété réalisées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, ou encore de réduire l'IR en faveur de l'investissement locatif intermédiaire. Côté recettes, sauf surprise, les retraités seront, en revanche, mis à contribution. Tout d'abord à travers le gel des pensions de base, mais ce ne sera pas tout. 460 000 retraités assujettis à la CSG passeront ainsi du taux réduit (3,8 %) au taux normal (6,6 %). Le Gouvernement a également confirmé qu'il procéderait à une augmentation de 2 centimes par litre de la taxe sur le diesel. Elle rapportera 800 millions d'euros et ne s'appliquera pas aux transporteurs routiers. La redevance audiovisuelle devrait subir une hausse de trois euros en métropole et d'un euro en outre-mer. Le Gouvernement compte supprimer l'indemnité de départ destinée à certains commerçants et artisans qui font valoir leurs droits à la retraite, et augmenter le droit de timbre en appel qui passerait de 150 à 225 euros.
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