La ministre déléguée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique a présenté, au Conseil des ministres du 17 juillet 2013, une communication relative à la propriété industrielle au service de la compétitivité, dans laquelle elle fait part de la volonté de l'Etat de permettre une meilleure utilisation de la propriété intellectuelle en faveur de la compétitivité des entreprises. D'abord, les droits de propriété industrielle des entreprises françaises doivent être protégés pour éviter que des concurrents ne se les approprient et ne tirent bénéfice des investissements réalisés. A ce titre, les bénéficiaires d'aides de l'Etat devront désormais exploiter au sein de l'UE les brevets générés par les projets subventionnés, ou se mettre en relation avec un organisme public compétent pour accroître leur valorisation sur le territoire européen. La défense de la propriété industrielle contre la contrefaçon sera également renforcée par la mobilisation de l'ensemble des acteurs concernés. Le Comité national anti-contrefaçon (CNAC) sera redynamisé sous l'impulsion d'un nouveau président, le sénateur Richard Yung ; une assemblée générale du CNAC sera organisée en septembre pour déterminer ses nouvelles orientation. Des chartes seront établies pour engager les acteurs économiques, tels que les intermédiaires du commerce électronique, dans la lutte contre la contrefaçon. Ensuite, afin de stimuler l'innovation au sein des écosystèmes français, l'INPI doit contribuer à renforcer, par la protection de l'innovation et la valorisation du capital immatériel, tous les leviers de création de valeur des entreprises. C'est ce que prévoit son contrat d'objectifs et de performance pour la période 2013-2016. Ainsi, ses actions d'accompagnement des PME s'étendront à l'innovation, en s'appuyant sur des professionnels spécialistes de la propriété industrielle et sur le développement de partenariats, tels qu'Ubifrance pour le niveau international, AFNOR pour le niveau national, ainsi que les collectivités territoriales, les pôles de compétitivité et les chambres consulaires, localement. L'entrée du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche au sein du conseil d'administration de l'INPI permettra d'accompagner la politique de transfert de la recherche publique. En outre, l'INPI accélérera ses procédures et simplifiera les démarches des entreprises. Il mettra à disposition, dans le cadre de la politique d'ouverture des données publiques voulue par le Gouvernement, les bases de données relatives aux brevets et aux marques. La simplification et la réduction des coûts pour les entreprises est également au coeur de l'adoption du brevet européen à effet unitaire et de la création de la juridiction unifiée des brevets, dont le siège de la division centrale sera installé à Paris et qui sera opérationnelle dès 2014. A cette fin, une ratification rapide de l'accord créant la juridiction est nécessaire (source : communiqué du Conseil des ministres du 17 juillet 2013).
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