Le Quotidien du 17 mai 2010 : Licenciement

[Brèves] Convention de reclassement personnalisé : le salarié dont le licenciement est sans cause réelle et sérieuse a droit aux préavis et congés payés afférents

Réf. : Cass. soc., 5 mai 2010, n° 08-43.652, M. Jean-Michel Zaragoza, FS-P+B (N° Lexbase : A0686EXP)

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N0741BP7

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[Brèves] Convention de reclassement personnalisé : le salarié dont le licenciement est sans cause réelle et sérieuse a droit aux préavis et congés payés afférents. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3232946-breves-convention-de-reclassement-personnalise-le-salarie-dont-le-licenciement-est-sans-cause-reelle
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le 07 Octobre 2010

En l'absence de motif économique de licenciement, la convention de reclassement personnalisé devient sans cause de sorte que l'employeur est alors tenu à l'obligation du préavis et des congés payés afférents, sauf à tenir compte des sommes déjà versées à ce titre en vertu de ladite convention. Tel est le sens d'un arrêt rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation le 5 mai 2010 (Cass. soc., 5 mai 2010, n° 08-43.652, FS-P+B N° Lexbase : A0686EXP, sur cet arrêt, lire également N° Lexbase : N0742BP8 et N° Lexbase : N0743BP9).
Dans cette affaire, M. X avait été engagé à compter du 10 mai 1999 en qualité de responsable documentation. L'employeur l'avait convoqué à un entretien préalable pour le 16 décembre 2005, en lui proposant une convention de reclassement personnalisé qu'il avait acceptée le 30 décembre. La rupture du contrat de travail de M. X était intervenue dans le cadre de cette convention le 31 décembre 2005. Il avait saisi la juridiction prud'homale pour contester le motif économique de son licenciement. La cour d'appel de Montpellier, par un arrêt rendu le 28 mai 2008, avait jugé le licenciement sans cause réelle et sérieuse et lui avait alloué diverses sommes. Condamnée à payer à M. X certaines sommes à titre d'indemnité compensatrice de préavis et congés payés afférents, la société avait formé un pourvoi en cassation, faisant valoir que la circulaire Unedic du 13 avril 2006 (N° Lexbase : L3931HIG) édicte que pour les salariés ayant deux ans d'ancienneté dans l'entreprise, les indemnités correspondant à deux mois de préavis sont versées à l'Assedic compétente et que, dans le cas où le salarié peut prétendre à une indemnité de préavis d'une durée supérieure à deux mois, le complément lui est versé par l'employeur. Ainsi, la société estimait qu'en la condamnant à verser à M. X une indemnité compensatrice de préavis de deux mois de salaire alors qu'elle lui avait versé un mois la cour d'appel avait violé les dispositions de la circulaire précitée. Le pourvoi est rejeté par la Haute juridiction qui énonce qu'en l'absence de motif économique de licenciement, la convention de reclassement personnalisé devient sans cause de sorte que l'employeur est alors tenu à l'obligation du préavis et des congés payés afférents, sauf à tenir compte des sommes déjà versées à ce titre en vertu de ladite convention .

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