Le Conseil d'Etat vient de rappeler, dans un arrêt du 23 avril 2010 portant sur la conformité de l'article 273 du CGI (
N° Lexbase : L5384HLY) à la Constitution, qu'en vertu du premier alinéa de l'article 23-5 de l'ordonnance du 7 novembre 1958, portant loi organique sur le Conseil constitutionnel (
N° Lexbase : L0276AI3), le moyen tiré de ce qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution peut être soulevé, y compris pour la première fois en cassation, à l'occasion d'une instance devant le Conseil d'Etat. Il s'ensuit qu'il résulte des dispositions de ce même article que le Conseil constitutionnel est saisi de la question prioritaire de constitutionnalité à la triple condition que la disposition contestée soit applicable au litige ou à la procédure, qu'elle n'ait pas déjà été déclarée conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif d'une décision du Conseil constitutionnel, sauf changement des circonstances, et qu'elle soit nouvelle ou présente un caractère sérieux (CE 9° et 10° s-s-r., 23 avril 2010, n° 327166, mentionné aux tables du recueil Lebon
N° Lexbase : A3927EWD ; cf. l’Ouvrage "Droit fiscal" N° Lexbase : E9346AGA). En l'espèce, il appartiendra au Conseil constitutionnel de juger de la conformité à la Constitution de l'article 273 du CGI, issu de l'article 18 de la loi n° 66-10 du 6 janvier 1966, en tant qu'il habilite le pouvoir réglementaire à fixer des délais tels que ceux mentionnés à l'article 224-1 de l'annexe II au CGI (
N° Lexbase : L0878HNT).
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable