Réf. : CE 3° et 8° ch.-r., 5 décembre 2022, n° 463427, mentionné aux tables du recueil Lebon N° Lexbase : A36708X9
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N3725BZY
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par Marie-Claire Sgarra
le 21 Décembre 2022
► La valeur locative des immobilisations industrielles passibles de la taxe foncière sur les propriétés bâties est fixée à partir de leur prix de revient, lequel correspond à la valeur d'origine pour laquelle ces immobilisations doivent être inscrites au bilan de leur propriétaire ;
► Lorsqu'elles ont été acquises à titre onéreux, leur valeur d'origine s'entend, en l'absence de dispositions y dérogeant, de leur prix d'acquisition intégral.
Les faits :
Le tribunal administratif a jugé que l'administration fiscale pouvait, après avoir écarté la valeur d'un euro à laquelle la société D avait comptabilisé à l'actif de son bilan les bâtiments industriels reçus sans indemnité de la société MPO International, déterminer la valeur locative de ces locaux en se fondant sur leur prix de revient pour la société MPO International, tel qu'il ressortait des documents comptables produits par cette société dans le cadre de la réclamation qu'elle avait formée en contestation des cotisations de TFPB auxquelles elle avait initialement été assujettie au titre de l'année 2016.
À tort selon le Conseil d’État qui censure l’arrêt du tribunal administratif.
Dans le cas où des locaux industriels ont fait l'objet, au terme d'un bail à construction, d'une remise sans indemnité au bailleur, ils doivent être regardés comme ayant été acquis à titre onéreux par ce dernier, dès lors qu'une telle remise constitue la fraction en nature de la rémunération par le preneur de la prestation qui lui a été fournie par le bailleur en exécution du contrat. La valeur d'origine de tels biens doit être déterminée :
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