Aux termes d'un arrêt rendu le 26 février 2013, la Chambre commerciale de la Cour de cassation retient que le cohéritier est recevable à ester en justice et a un intérêt à agir s'il n'a pas reçu de l'administration fiscale des actes de la procédure, même si l'autre cohéritier les a reçus (Cass. com., 26 février 2013, n° 12-13.877, FS-P+B
N° Lexbase : A8911I8K). En l'espèce, l'administration fiscale a notifié un redressement à des héritiers sur les droits de succession dus par eux. La cour d'appel de Paris (CA Paris, Pôle 5, 5ème et 7ème ch., 13 décembre 2011, n° 2010/20695
N° Lexbase : A1606H8Y) a décidé que l'un des héritiers était irrecevable à saisir le juge concernant l'irrégularité de la procédure fiscale, puisqu'il a été destinataire de l'ensemble des actes afférents à celle-ci et que seul son cohéritier serait en droit d'invoquer la méconnaissance du principe de la contradiction et de loyauté des débats. Or, si l'administration peut choisir de notifier les redressements à l'un seulement des redevables solidaires de la dette fiscale, la procédure ensuite suivie doit être contradictoire et la loyauté des débats l'oblige à notifier les actes de celle-ci à tous ces redevables. Le cohéritier est donc recevable à saisir le juge de l'irrégularité de la procédure .
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