Est suspendue pour cause de médiation une délibération d'un conseil municipal d'une commune exerçant son droit de préemption sur un domaine forestier de quarante-huit hectares en application de l'article L. 331-22 du Code forestier (
N° Lexbase : L4404I4U). Telle est la solution d'une ordonnance rendue le 6 mars 2018 par le tribunal administratif de Strasbourg (TA Strasbourg, 6 mars 2018, n° 1800945
N° Lexbase : A3802XHB).
La commune a fait état d'un projet de réalisation de la maison du loup dont la faisabilité serait subordonnée à l'acquisition de parcelles supplémentaires pour l'installation d'un parc de vision. L'acheteur évincé a fait état d'objectifs environnementaux et de préservation de la nature. Aucune discussion n'avait eu lieu préalablement entre les parties. Une information sur la médiation leur a été donnée à l'issue des plaidoiries.
Un délai de réflexion de cinq jours leur a été accordé pour envisager l'entrée dans le processus de médiation. Les parties ayant donné dans le délai prescrit leur accord pour une médiation, le juge a suspendu pour cause de médiation la délibération du conseil municipal exerçant son droit de préemption pour une durée maximum de six mois et par ordonnance du même jour a procédé à la désignation du médiateur (cf. l’Ouvrage "Procédure administrative"
N° Lexbase : E7644E9Y).
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