Le Quotidien du 2 janvier 2017 : Fiscal général

[Brèves] "LFR" pour 2016 : conformité de la procédure d'examen de comptabilité et retoquage de la contribution mise à la charge des professions juridiques

Réf. : Loi n° 2016-1918 du 29 décembre 2016, de finances rectificative pour 2016 (N° Lexbase : L0859LCS) ; Cons. const., 29 décembre 2016, n° 2016-743 DC (N° Lexbase : A9171SXX)

Lecture: 2 min

N5961BWP

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] "LFR" pour 2016 : conformité de la procédure d'examen de comptabilité et retoquage de la contribution mise à la charge des professions juridiques. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/36710291-breveslfrpour2016conformitedelaproceduredexamendecomptabiliteetretoquagedelacontribut
Copier

le 05 Janvier 2017

Par une décision rendue le 29 décembre 2016, le Conseil constitutionnel a validé dans les grandes lignes la loi de finances rectificative pour 2016 (loi n° 2016-1918 du 29 décembre 2016, de finances rectificative pour 2016 N° Lexbase : L0859LCS ; Cons. const., 29 décembre 2016, n° 2016-743 DC N° Lexbase : A9171SXX). Le Conseil a, en premier lieu, jugé conformes à la Constitution certaines dispositions de l'article 14 de la loi qui créent une procédure d'"examen de comptabilité" sous forme dématérialisée, depuis les locaux de l'administration fiscale. Le Conseil constitutionnel a notamment indiqué que ces dispositions ne donnent pas de pouvoir d'exécution forcée à l'administration fiscale pour obtenir la remise de la comptabilité informatisée. Il a également relevé que les dispositions contestées ne privent pas les contribuables des garanties prévues par le livre des procédures fiscales en cas d'exercice par l'administration de son droit de contrôle. Le Conseil constitutionnel a également jugé conformes à la Constitution les dispositions de l'article 14 qui sanctionnent le défaut de présentation des éléments nécessaires à la réalisation de traitements informatiques en cas de vérification de comptabilité. Le Conseil constitutionnel a, en second lieu, jugé conformes à la Constitution certaines dispositions de l'article 29 de la présente loi qui précisent la définition des biens professionnels exonérés d'impôt sur la fortune. En prévoyant qu'est exclue de l'exonération la valeur de parts sociales détenues par le redevable de l'impôt sur la fortune qui correspond à un patrimoine privé situé dans une filiale ou une sous-filiale, le législateur n'a méconnu aucune exigence constitutionnelle. En revanche, saisis de l'article 113 de la loi qui institue une contribution mise à la charge de différentes professions juridiques, les Sages ont jugé cet article contraire à la Constitution. En effet, le législateur avait fait varier le barème d'imposition, pour les personnes morales, en fonction du nombre d'associés. Or, au regard de l'objet de la loi, qui est de soumettre les professionnels en cause à une contribution correspondant à leur niveau d'activité, il n'y a pas de différence entre les redevables selon le nombre d'associés au sein de la structure. Le Conseil constitutionnel a également déclaré contraires à la Constitution les dispositions de l'article 147 qui autorisent l'approbation de l'avenant du 25 août 2016 modifiant la Convention fiscale franco-portugaise (N° Lexbase : L6739BH3). Il a jugé que cet article ne relève d'aucune des catégories prévues par la loi organique relative aux lois de finances et qu'il a ainsi a été adopté selon une procédure contraire à la Constitution. Enfin, le Conseil constitutionnel a jugé que l'article 84 qui modifie les règles relatives à la compensation financière des transferts de compétences entre les départements et les régions en matière de transports urbains ne trouvait pas sa place dans une loi de finances.

newsid:455961

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus