Aux termes d'un arrêt rendu le 17 septembre 2010, le Conseil d'Etat retient que la Convention fiscale conclue en 1985 entre la France et l'URSS (
N° Lexbase : L6746BHC) était applicable entre la France et le Kazakhstan jusqu'à la date du 1er janvier 1996, date à laquelle la Convention du 3 octobre 1998 (
N° Lexbase : L6711BHZ) a pris effet (CE 3° et 8° s-s-r., 17 septembre 2010, n° 312725, publié au Recueil Lebon
N° Lexbase : A4976E98). La Haute juridiction administrative a donc recherché la commune intention des parties pour ce faire ; considérant en premier lieu, d'une part, qu'il ressort de l'article 12 du protocole d'accord établissant la Communauté des Etats Indépendants, signé à Alma-Ata le 21 décembre 1991, que les Etats contractants, au nombre desquels figure la République du Kazakhstan, se sont en particulier engagés "
à remplir les obligations internationales leur incombant aux titres des traités et accords conclus par l'ancienne Union des Républiques Socialistes Soviétiques" ; que, d'autre part, lors des travaux préparatoires de la loi du 14 avril 2000 autorisant l'approbation de la convention du 3 août 1998 entre la France et le Kazakhstan, le Parlement a été informé que les parties à cette convention avaient entendu assurer la continuité du cadre juridique en vigueur antérieurement et éviter la double imposition des entreprises relevant de ces deux Etats ; que cette volonté est traduite par les stipulations, citées ci-dessus, du 3 de l'article 29 de cette convention, lesquelles, en l'absence d'autres stipulations conventionnelles entre ces deux Etats applicables en matière fiscale avant le 1er janvier 1996, font nécessairement référence à la Convention du 4 octobre 1985 entre la France et l'URSS. En l'espèce, l'administration entendait appliquer les dispositions de la Convention franco-soviétique pour imposer, en France, les bénéfices réalisés au Kazakhstan par une société au titre des exercices clos en 1993 et 1994.
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