Le Quotidien du 15 mai 2008 : Avocats

[Brèves] Pouvoir d'admonestation du bâtonnier

Réf. : Cass. civ. 1, 07 mai 2008, n° 07-10.864, F-P+B (N° Lexbase : A4398D8E)

Lecture: 1 min

N9125BEP

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Pouvoir d'admonestation du bâtonnier. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3225073-breves-pouvoir-dadmonestation-du-batonnier
Copier

le 22 Septembre 2013

Le bâtonnier, dans le silence des textes, ne dispose pas du pouvoir d'infliger à un avocat une admonestation dès lors qu'elle est inscrite au dossier individuel. Telle est la solution qui résulte d'un arrêt rendu le 7 mai dernier par la première chambre civile de la Cour de cassation (Cass. civ. 1, 7 mai 2008, n° 07-10.864, F-P+B N° Lexbase : A4398D8E). En l'espèce, par lettre circulaire du 12 octobre 2005, le bâtonnier de Saint-Brieuc a invité ses confrères à soumettre au conseil de l'ordre leurs projets d'annonces dans les Pages Jaunes. Le 22 mars 2006, le bâtonnier a adressé à M. D., avocat associé, une lettre lui reprochant d'avoir fait procéder à l'insertion d'un encart qui n'était pas rigoureusement conforme au projet d'annonce approuvé par le conseil de l'ordre et l'informant que cette admonestation était versée à son dossier individuel. Pour juger irrecevable le recours formé par l'intéressé, la cour d'appel retient, d'une part, que la mesure litigieuse ne constituait pas une peine au sens de l'article 184 du décret du 27 novembre 1991 (décret n° 91-1197 N° Lexbase : L0202A9D) qui, prononcée par le conseil de discipline, est seule soumise au recours prévu à l'article 197 (N° Lexbase : L0186A9R) et, d'autre part, que le bâtonnier n'avait pas excédé ses pouvoirs en procédant à une admonestation, simple remontrance ne s'apparentant pas à une sanction disciplinaire. L'arrêt est censuré par la Haute juridiction pour violation des principes relatifs à l'excès de pouvoir : "le bâtonnier, dans le silence des textes, ne dispose pas du pouvoir d'infliger à un avocat une admonestation dès lors qu'elle est inscrite au dossier individuel, laquelle constitue alors une véritable sanction faisant grief et, partant, soumise à recours".

newsid:319125

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus