La filiation n'a d'effet sur la nationalité que si elle est établie durant la minorité. Tel est le principe, issu de l'article 20-1 du Code civil (
N° Lexbase : L2233ABC), que vient de rappeler la Cour de cassation dans un arrêt du 9 janvier dernier : l'acte de reconnaissance par un père établissant une filiation, ceci postérieurement à la majorité de l'enfant, ne peut avoir aucune incidence sur une acquisition de la nationalité française par cet enfant (Cass. civ. 1, 9 janvier 2007, n° 06-11.507, F-P+B
N° Lexbase : A4848DTQ). Dans les faits rapportés, M. S. B., né en 1975 à Dabou (Côte d'Ivoire), s'est vu délivrer, en 2000, un certificat de nationalité française, sur le fondement de l'article 84 du Code de la nationalité française (ancien article 22-1 du Code civil
N° Lexbase : L4632C3X), à la suite de l'acte de reconnaissance de son père effectué la même année. La cour d'appel ayant accueilli la demande d'annulation du certificat de nationalité formée par le ministère public, M S. B. se pourvoit en cassation. Le pourvoi est rejeté par la Haute Cour qui estime que cet acte de reconnaissance intervenant après la majorité n'influait, eu égard à l'article 20-1 du Code civil, en aucun cas sur la nationalité de cet enfant (voir dans le même sens, Cass. civ. 1, 28 octobre 2003, n° 01-00.165, F-D
N° Lexbase : A9895C9D).
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