Lors de sa cinquième
conférence de presse, jeudi 27 octobre 2005, le Premier ministre a annoncé sa volonté de moderniser les services publics, véritables "
piliers de l'identité française". Il prévoit, ainsi, la publication, début 2006, d'une Charte des services publics visant à rappeler les principes qui leur sont inhérents, comme l'universalité du service ou la neutralité et le respect de l'égalité de tous. En effet, selon lui, un service public, "
c'est d'abord une mission". L'idée n'est, cependant, pas nouvelle. En revanche, les moyens mis en place sont plus innovants. Tel est le cas des audits qui "
devront conduire à des propositions de modernisation directement opérationnelles, ministère par ministère". Deux domaines sont, particulièrement, visés : l'amélioration du service par exemple, par la généralisation des démarches administratives sur internet et la publication, en janvier 2006, d'un document par lequel les Français "
pourront juger l'efficacité de l'action publique" et la gestion de la fonction publique. Dans ce domaine, le Premier ministre souhaite "
d'abord que chaque fonctionnaire retrouve le sens de sa mission". Il envisage, dans cette optique, davantage de mobilité. Ainsi, les fonctionnaires auront droit, au bout de quinze ans, à un bilan approfondi pouvant ouvrir sur une deuxième carrière. Il envisage, ensuite, "
que les fonctionnaires qui veulent travailler plus pour gagner plus puissent le faire". Pour cela, il prévoit, entre autres, l'élargissement du rachat des jours de RTT. Et de conclure : "
pour dégager de réelles marges de manoeuvre, il faut que nous parvenions à une meilleure gestion des effectifs". Dans tous les cas, il s'agit, pour le Premier ministre, de passer à un "
Etat stratège", capable de faire "
respecter la règle du droit".
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