La Commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a pris une décision de sanction à l'égard de Metaleurop SA et de deux de ses anciens dirigeants, pour, notamment, manquement à l'obligation d'information permanente et manquement à l'obligation d'information exacte, précise et sincère (décision AMF, 14 avril 2005, à l'égard de Metaleurop S.A., de M. Russ Robinson et de M. Christian Castel
N° Lexbase : L4926G8X). L'AMF considère que les manquements retenus à l'égard de la société et de son ancien président "
procèdent de leur volonté délibérée de dissimuler la détérioration de la situation financière du groupe du fait de l'accroissement de sa dette à court terme sont particulièrement graves, en ce qu'ils ont eu pour effet de tromper le public et de fausser les règles du marché", et appellent "
des sanctions proportionnées à la gravité des faits et aux ressources des mis en cause". C'est pourquoi elle prononce, à l'égard de la société dont les résultats sont à nouveau bénéficiaires, une sanction de 200 000 euros et, à l'égard de son ancien président, une sanction de 150 000 euros. Par ailleurs, elle sanctionne, également, un ancien administrateur de la société, d'une amende de 5 000 euros, pour avoir disposé d'informations privilégiées exploitées pour son propre compte. L'AMF limite cette sanction en raison du "
nombre très réduit d'actions" et du "
contexte très particulier des efforts que le mis en cause a déployés pour tenter de préserver les intérêts des actionnaires minoritaires". Au sujet de "l'affaire Metaleurop", la Chambre commerciale de la Cour de cassation, le 19 avril dernier, a censuré l'arrêt de la cour d'appel pour ne pas avoir caractérisé l'existence de relations financières anormales justifiant le prononcé de l'extension de procédure (Cass. com., 19 avril 2005, n° 05-10.094, FS-P+B
N° Lexbase : A9776DHK et lire
N° Lexbase : N3554AIH ; CA Douai, 2e ch., Sect. 1, 2 octobre 2003, n° 03/02333
N° Lexbase : A8170C9H).
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