Alors que Valéry Giscard d'Estaing, président de la Convention sur l'avenir de l'Europe, met la touche finale à son projet de constitution européenne, Romano Prodi a choisi de présenter son propre travail. Opposé, sur bien des points, à celui de l'ancien président de la République française, le projet du président de la Commission, baptisé "Pénélope", se veut, avant tout, simplificateur. La problématique actuelle consiste à repenser le fonctionnement des institutions en vue de l'élargissement. Le texte prévoit donc la suppression de la règle de l'unanimité au Conseil des ministres au profit d'une prise de décision à la majorité des Etats membres -représentant la majorité de la population de l'UE-, un rôle accru pour le Parlement dans le domaine budgétaire, un droit d'initiative renforcé pour la Commission, et la désignation d'un secrétaire général, afin d'assurer le renforcement de la politique étrangère de l'Union. Enfin la Commission deviendrait politiquement responsable devant le Parlement, et son président serai élu par celui-ci.
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