Le Quotidien du 25 octobre 2023 : Soins psychiatriques sans consentement

[Brèves] Admission sur décision du représentant de l’État : disposition libre du délai de 48 heures pour le JLD

Réf. : Cass. civ. 1, 18 octobre 2023, n° 22-17.752, F-B N° Lexbase : A65091NE

Lecture: 2 min

N7208BZY

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Admission sur décision du représentant de l’État : disposition libre du délai de 48 heures pour le JLD. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/100737581-brevesadmissionsurdecisiondurepresentantdeletatdispositionlibredudelaide48heurespour
Copier

par Laïla Bedja

le 24 Octobre 2023

► Il résulte des dispositions de l’article L. 3213-2, alinéa 1er, du Code de la Sécurité sociale, que le représentant de l'État dans le département doit, en l'état des éléments médicaux dont il dispose et au plus tard dans un délai de quarante-huit heures à compter des mesures provisoires, soit mettre un terme à ces mesures si elles ne se justifient plus, soit décider d'une admission en soins psychiatriques sans consentement.

Les faits et procédure. Le 26 mars 2022, M. X a été admis provisoirement en soins psychiatriques sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète au sein d’un centre hospitalier sur exécution de l’arrêté du maire d’une commune (CSP, art. L. 3213-2 N° Lexbase : L1705IRL). Par requête du 4 avril 2022, le préfet a saisi le juge des libertés et de la détention, sur le fondement de l’article L. 3211-12-1 du Code de la santé publique N° Lexbase : L1619LZY, aux fins de poursuite de la mesure.

Le premier président de la cour d’appel. Pour prononcer la mainlevée de la mesure, l’ordonnance retient qu'en application de l'article L. 3213-2, le représentant de l'État est tenu de statuer sans délai, que ces termes ne peuvent être entendus que comme reflétant le temps strictement nécessaire matériellement et intellectuellement à l'élaboration de l'acte et que le préfet du Jura n'invoque ni n'établit aucun élément de nature à expliquer la durée de près de deux jours écoulée entre la réception par télécopie de l'arrêté municipal, le 26 mars 2022 et son propre arrêté.

La décision. Rappelant les termes de l’article L. 3213-2 du Code de la santé publique, la Haute juridiction annule l’ordonnance rendue par le premier président de la cour d’appel. Dès lors que le préfet a ordonné l’admission en soins psychiatriques sans consentement dans les quarante-huit heures, respectant ainsi le délai prévu par l’article précité, le premier président de la cour d’appel ne pouvait annuler l’arrêté pris par ce dernier.

Pour aller plus loin : ÉTUDE : Les soins psychiatriques sans consentement, Les soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'État - SDRE (ancienne hospitalisation d'office), in Droit médical, Lexbase N° Lexbase : E7540E97

newsid:487208

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus