La lettre juridique n°686 du 2 février 2017 : Pénal

[Evénement] La prescription en matière pénale - avant-propos

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par Jean-Baptiste Perrier, Professeur à l'Université Clermont Auvergne, Chargé de mission Jeunes pénalistes pour l'Association française de droit pénal

le 02 Février 2017

L'Association française de droit pénal (AFDP) et le Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles de l'Université Aix-Marseille ont organisé le 28 novembre 2016 le Ier Congrès des jeunes pénalistes sur le thème "La prescription en matière pénale". Les travaux de cette journée étaient présidés par Muriel Giacopelli, Professeur à Aix-Marseille Université et Directrice de l'ISPEC, Cédric Ribeyre, Professeur à l'Université de Grenoble-Alpes, Jean-Baptiste Perrier, Professeur à l'Université d'Auvergne, chargé de mission "jeunes pénalistes" pour l'AFDP et Nicolas Catelan, Maître de conférences à Aix-Marseille Université. Partenaires de cet événement, les éditions juridiques Lexbase vous proposent de retrouver l'intégralité des actes de ce colloque.
Avant-propos, par Jean-Baptiste Perrier, Professeur à l'Université d'Auvergne, chargé de mission "jeunes pénalistes" pour l'AFDP (cf. infra).

I - Les raisons de la prescription

Sous la présidence de Muriel Giacopelli, Professeur à Aix-Marseille Université et Directrice de l'ISPEC (lire : N° Lexbase : N6434BW9)

  • L'action publique doit-elle subir les affres du temps ?, par Eudoxie Gallardo, Maître de conférence à Aix-Marseille Université (lire : N° Lexbase : N6433BW8)
  • Quel sens a la prescription de la peine ?, par Ludivine Grégoire, Maître de conférences à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (lire : N° Lexbase : N6435BWA)

II - Le point de départ de la prescription

Sous la présidence de Cédric Ribeyre, Professeur à l'Université de Grenoble-Alpes

  • Le report : comprendre, par Evan Raschel, Maître de conférences à l'Université d'Auvergne (lire : N° Lexbase : N6436BWB)
  • La suspension : contourner, par Sébastien Fucini, Doctorant à Aix-Marseille Université (lire : N° Lexbase : N6437BWC)
  • La réforme : simplifier ?, Jean-Baptiste Thierry, Maître de conférences à l'Université de Lorraine (lire : N° Lexbase : N6439BWE)

III - La durée de la prescription

Sous la présidence de Jean-Baptiste Perrier, Professeur à l'Université d'Auvergne, chargé de mission "jeunes pénalistes" pour l'AFDP

  • Existe-t-il encore un délai commun de prescription ?, par Marc Touillier, Maître de conférences à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense (lire : N° Lexbase : N6480BWW)
  • Existe-t-il encore un délai spécial de prescription en droit de la presse ?, par Farah Safi, Maître de conférences à l'Université Paris II - Panthéon-Assas (lire : N° Lexbase : N6440BWG)
  • Interruption : le mythe de l'imprescriptibilité ?, par Nicolas Catelan, Maître de conférences à Aix-Marseille Université (lire : N° Lexbase : N6442BWI)

IV - Les effets de la prescription

Sous la présidence de Nicolas Catelan, Maître de conférences à Aix-Marseille Université

  • Prescription de l'action publique et sort de l'action civile, par Laurent Saenko, Maître de conférences à l'Université Paris-Sud (lire : N° Lexbase : N6443BWK)
  • Prescription et responsabilité du service public de la justice, par Delphine Thomas-Taillandier, Maître de conférences à l'Université François Rabelais Tours (lire : N° Lexbase : N6444BWL)

Si l'idée selon laquelle il ne faut toucher aux lois que d'une main tremblante semble loin des préoccupations d'un législateur contemporain hyperactif, elle mérite toutefois d'être rappelée s'agissant des lois pénales, en ce que celles-ci essayent d'assurer un équilibre entre l'efficacité de la répression et le respect des droits ; toute intervention législative inopinée risquerait de bouleverser cet équilibre, voire de l'accroître.

Le travail législatif relatif à la proposition de loi portant réforme de la prescription en matière pénale pourrait dissiper les inquiétudes. Portée par deux députés, ceux-là mêmes qui avaient réussi à porter la réforme de la révision en matière pénale, cette proposition de loi semblait faire l'objet d'un consensus, ne serait-ce car elle reprenait à son compte la proposition souvent formulée d'un doublement des délais de prescription. Le consensus était toutefois moins large qu'il n'y paraissait, comme le révèlent les dissensions à l'Assemblée, en janvier 2017, concernant les modifications apportées à la durée de la prescription en droit de la presse, lorsque l'infraction est commise par l'intermédiaire d'un service de communication au public en ligne. Cette dissonance pourrait sembler anecdotique, car l'intérêt de la loi n'est pas là, mais elle met en péril l'adoption du texte, compte tenu du calendrier parlementaire et la prochaine pause liée aux élections à venir ; quoique le Garde des Sceaux ait rappelé son souhait de voir la réforme adoptée avant la fin de la législature.

Au-delà de ces inquiétudes quant à l'issue de la proposition de loi, l'on s'étonne surtout de l'installation, en parallèle de ces travaux, d'une mission de consensus (elle aussi) sur les délais de prescription applicables aux crimes sexuels commis sur les mineurs, présidée par une ancienne présentatrice de télévision, elle-même victime de tels faits. Que penser de l'installation de cette mission, chargée de réfléchir à l'allongement (car c'est bien de cela dont il s'agit) de délais de prescription, alors même qu'une loi réformant la prescription est en voie d'adoption ? Irait-on jusqu'à modifier les nouveaux délais, à peine adoptés ? La seule mise en place de cette commission rappelle l'incohérence et la frénésie du législateur sur des sujets aussi importants que celui de la prescription de l'action publique, au-delà même des doutes que l'on peut avoir quant à la partialité et la compétence des personnes composant cette commission.

Face à cette inconstance, il était important que la doctrine pénaliste puisse s'exprimer sur cette réflexion et cette proposition qui, de toute évidence, sont plus émotionnelles que nécessaires. Il faut donc se féliciter du choix fait par l'Association française de droit pénal de ce sujet brûlant d'actualité comme thème du Ier Congrès des jeunes pénalistes, organisé le 25 novembre 2016 à Aix-en-Provence, grâce au soutien précieux du Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles d'Aix-Marseille Université.

Nul doute que les lecteurs des actes de ce colloque sauront profiter des éclairages et des analyses des plus jeunes représentants de la doctrine pénaliste, témoignant à cette occasion du dynamisme de l'Association française de droit pénal.

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