La cession du fonds de commerce qui comprend la cession du bail n'entraîne pas la transmission de l'obligation d'informer le bailleur d'une sous-location intervenue antérieurement à la cession de ce fonds. Tel est l'enseignement d'un arrêt de la Cour de cassation du 17 septembre 2008 (Cass. civ. 3, 17 septembre 2008, n° 07-10.170, FS-P+B
N° Lexbase : A3960EAW). En l'espèce, le locataire était autorisé à sous-louer sous réserve d'en avertir par écrit le bailleur. Des sous-locations avaient été consenties par les preneurs principaux qui se sont succédés. Le dernier preneur avait, ensuite, vendu son fonds et le cessionnaire avait donné congé au bailleur. Le sous-locataire avait alors sollicité, en vain, le renouvellement de son bail. Les juges du fond avaient considéré que la responsabilité du cessionnaire était engagée à l'égard du sous-locataire dont le contrat bail avait été jugé inopposable au bailleur principal à défaut de déclaration de la sous-location au bailleur, obligation qui incomberait également au cessionnaire. La Cour de cassation rejette cette solution sur le fondement, notamment, de l'effet relatif des contrats (C. civ., art. 1165
N° Lexbase : L1267ABK) : le cessionnaire du fonds, bien qu'il vienne aux droits du précédent locataire, ne peut être tenu d'informer le bailleur principal de l'existence d'une sous-location consentie antérieurement à la cession (cf. l’Ouvrage "baux commerciaux"
N° Lexbase : E6817AE9 et
N° Lexbase : E0252CTI).
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable