Le 15 mai dernier, la
proposition de loi relative au droit de finir sa vie dans la liberté , déposée le 10 avril 2003 par près de quatre-vingt députés, a été rendue publique. Ce texte a pour principal objectif la légalisation de l'euthanasie. En effet, les députés demandent "
qu'au droit légitime de chacun de disposer de sa vie, le législateur adosse le droit de disposer de sa mort". A cet égard, l'article 2 de la proposition dispose qu'en cas de refus d'acharnement thérapeutique par un malade, le médecin doit se conformer à cette décision sous réserve d'invoquer un cas de conscience. L'article 3, quant à lui, permet au malade, mis dans une situation de détresse ou de souffrance constante, de pouvoir obtenir une aide active à mourir. Pour faire droit à cette demande, le médecin devra informer son patient d'une part, sur son état de santé, et, d'autre part, sur une alternative existante, à savoir le recours aux soins palliatifs. De fait, ce nouveau droit pour le malade entraînerait une modification du Code pénal. Le texte vise donc à insérer un nouvel article (221-5-2) énonçant qu'"
il n'y a ni crime ni délit lorsque les faits visés aux articles 221-1 et 221-3 ont été commis par un médecin et commandés par la nécessité de mettre fin à la souffrance ou à l'état de détresse constant, insupportable et inapaisable, à la demande d'un patient atteint d'un accident ou d'une affection incurable, pour autant que le médecin ait respecté les procédures énoncées dans la loi...".
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