La Cour de cassation, dans un arrêt diffusé sur son site Internet, a estimé que "
le salarié menacé de licenciement pour motif économique est en droit de refuser les mesures de reclassement qui lui sont proposées par l'employeur" (
N° Lexbase : A7667A4Q). Dans cette espèce, une procédure de licenciement collectif pour motif économique avait donné lieu à l'établissement d'un plan social. Cependant, parmi les salariés licenciés, certains l'avaient été pour faute grave, en raison de leur refus délibéré de toute tentative de reclassement. La cour d'appel leur a pourtant donné raison et a jugé leur licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse. La Cour de cassation suit la cour d'appel dans son raisonnement, et précise que le fait que les salariés se bornent "
à ne pas adhérer à la mesure de préretraite interne prévue dans le plan social", qu'ils "
[refusent] une mutation géographique" et qu'ils n'aient pas recours "
aux services d'un cabinet d'outplacement" n'est pas constitutif d'une faute grave. La Haute cour ajoute qu'en procédant ainsi, les salariés n'ont fait qu'exercer leur droit.
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