Le Quotidien du 20 mai 2011 : Contrats administratifs

[Brèves] Recours "Tropic" : la présentation de conclusions indemnitaires par le concurrent évincé n'est pas soumise au délai de deux mois

Réf. : CE 2° et 7° s-s-r., 11 mai 2011, n° 347002, publié au recueil Lebon (N° Lexbase : A8775HQ3)

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[Brèves] Recours "Tropic" : la présentation de conclusions indemnitaires par le concurrent évincé n'est pas soumise au délai de deux mois. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/4508309-brevesrecourstropiclapresentationdeconclusionsindemnitairesparleconcurrentevincenestpas
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le 25 Mai 2011

Un tribunal administratif demande au Conseil d'Etat, avant de statuer, si les demandes indemnitaires présentées par un concurrent évincé dans le cadre du recours en contestation de la validité du contrat doivent, à peine d'irrecevabilité, être présentées dans le même délai que ce recours, à savoir dans le délai de deux mois à compter de l'accomplissement des mesures de publicité appropriées de l'avis d'attribution du contrat, sans que l'exercice ultérieur d'une demande indemnitaire préalable auprès de l'administration soit de nature à permettre la réouverture des délais de recours. La Haute juridiction rappelle que tout concurrent évincé de la conclusion d'un contrat administratif est recevable à former devant le juge du contrat, dans un délai de deux mois à compter de l'accomplissement des mesures de publicité appropriées, un recours de pleine juridiction contestant la validité de ce contrat ou de certaines de ses clauses qui en sont divisibles, afin d'en obtenir la résiliation ou l'annulation (CE, Ass., 16 juillet 2007, n° 291545, publié au recueil Lebon N° Lexbase : A4715DXW). En vue d'obtenir réparation de ses droits lésés, le concurrent évincé a, ainsi, la possibilité de présenter devant le juge du contrat des conclusions indemnitaires, à titre accessoire ou complémentaire à ses conclusions à fin de résiliation ou d'annulation du contrat. Il peut, également, engager un recours de pleine juridiction distinct, tendant exclusivement à une indemnisation du préjudice subi à raison de l'illégalité de la conclusion du contrat dont il a été évincé. Dans les deux cas, la présentation de conclusions indemnitaires par le concurrent évincé n'est pas soumise au délai de deux mois suivant l'accomplissement des mesures de publicité du contrat, applicable aux seules conclusions tendant à sa résiliation ou à son annulation. La recevabilité des conclusions indemnitaires, présentées à titre accessoire ou complémentaire aux conclusions contestant la validité du contrat, est, en revanche, soumise, selon les modalités du droit commun, à l'intervention d'une décision préalable de l'administration de nature à lier le contentieux, le cas échéant en cours d'instance, sauf en matière de travaux publics. Elles doivent également, à peine d'irrecevabilité, être motivées et chiffrées. Il n'appartient, en effet, pas au juge du contrat, saisi d'un tel recours contestant la validité du contrat, d'accorder au concurrent évincé une indemnité alors même que celui-ci n'aurait pas formulé de conclusions en ce sens (CE 2° et 7° s-s-r., 11 mai 2011, n° 347002, publié au recueil Lebon N° Lexbase : A8775HQ3) (cf. l’Ouvrage "Marchés publics" N° Lexbase : E4578ETQ).

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