Jurisprudence : CE Contentieux, 30-07-1997, n° 148902

CE Contentieux, 30-07-1997, n° 148902

A0748AEG

Référence

CE Contentieux, 30-07-1997, n° 148902. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/jurisprudence/914480-ce-contentieux-30071997-n-148902
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CONSEIL D'ETAT

Statuant au Contentieux

N° 148902

M. et Mme KRESS

Lecture du 30 Juillet 1997

REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS


Le Conseil d'Etat statuant au contentieux
(Section du contentieux)


Le Conseil d'Etat statuant au Contentieux, (Section du contentieux, 5ème et 3ème sous-sections réunies),
Sur le rapport de la 5ème sous-section, de la Section du Contentieux,

Vu la requête et le mémoire complémentaire enregistrés les 11 juin 1993 et 11 octobre 1993 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour M. et Mme KRESS demeurant 41, rue de la Tanche à Strasbourg (67000) ; M. et Mme KRESS demandent au Conseil d'Etat : 1°) d'annuler l'arrêt en date du 8 avril 1993 par lequel la cour administrative d'appel de Nancy a rejeté leur demande tendant, d'une part, à l'annulation du jugement du 5 septembre 1991 par lequel le tribunal administratif de Strasbourg a condamné les Hospices civils de Strasbourg à verser à Mme KRESS une indemnité de 7 000 F en réparation du préjudice subi consécutivement à son hospitalisation et, d'autre part, à la condamnation des Hospices civils de Strasbourg à leur verser 1 650 000 F à raison des préjudices subis par Mme KRESS, 80 000 F à raison du préjudice subi par M. KRESS, 6 166,20 F correspondant aux frais des expertises ainsi que 33 720 F en remboursement des frais irrépétibles exposés par eux et non compris dans les dépens ; 2°) de condamner les Hospices civils de Strasbourg à verser à Mme KRESS une indemnité de 7 000 F en réparation du préjudice subi consécutivement à son hospitalisation et, d'autre part, à la condamnation des Hospices civils de Strasbourg à leur verser 1 650 000 F à raison des préjudices subis par Mme KRESS, 80 000 F à raison du préjudice subi par M. KRESS, 6 166,20 F correspondant aux frais des expertises ainsi que 50 000 F en application de l'article 75-I de la loi du 10 juillet 1991 avec les intérêts de droit à compter de leur première demande en ce sens, et plus d'un an s'étant écoulé, d'ordonner la capitalisation des intérêts ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le décret n° 63-766 du 30 juillet 1963 modifié par le décret n° 88-905 du 2 septembre 1988 ;

Vu la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 ;

Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;

Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ;

Après avoir entendu en audience publique : - le rapport de M. Philippe Boucher, Conseiller d'Etat, - les observations de la SCP Lyon-Caen, Fabiani, Thiriez, avocat des époux KRESS, et de Me Le Prado, avocat des Hospices civils de Strasbourg, - les conclusions de Mme Hubac, Commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que Mme KRESS a subi une hystérectomie le 8 avril 1986 au centre hospitalier régional de Strasbourg ; qu'à la suite de cette intervention, qui a eu lieu dans des conditions normales, des complications post-opératoires, qui se sont manifestées à deux reprises, ont entraîné de graves séquelles invalidantes et un préjudice dont M. et Mme KRESS ont demandé réparation en invoquant devant les juges du fond les fautes qu'aurait commises le centre hospitalier ; que, devant le juge de cassation, M. et Mme KRESS soutiennent pour la première fois que la responsabilité sans faute du centre aurait d– être engagée ;

Considérant qu'à partir de l'appréciation souveraine des faits à laquelle elle s'est livrée, la cour administrative d'appel de Nancy a nécessairement rejeté la responsabilité sans faute du centre hospitalier régional de Strasbourg dans les préjudices invoqués par M. et Mme KRESS ; que, ce faisant, la Cour n'a pas commis d'erreur de droit dès lors qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que les conditions de mise en jeu d'une telle responsabilité n'étaient pas réunies ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que M. et Mme KRESS ne sont pas fondés à demander l'annulation de l'arrêt attaqué ;

Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article 75-I de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 :

Considérant que les dispositions de l'article 75-I de la loi du 10 juillet 1991 font obstacle à ce que les Hospices civils de Strasbourg, qui ne sont pas la partie perdante dans la présente instance, soient condamnés à verser aux époux KRESS la somme qu'ils demandent au titre des sommes exposées par eux et non comprises dans les dépens ;

D E C I D E :

Article 1er : La requête de M. et Mme KRESS est rejetée.

Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. et Mme KRESS, aux Hospices civils de Strasbourg et au ministre de l'emploi et de la solidarité.

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