Jurisprudence : Cass. civ. 3, 07-11-2001, n° 99-20.199, FS-P+B+I+R, Cassation partielle.

Cass. civ. 3, 07-11-2001, n° 99-20.199, FS-P+B+I+R, Cassation partielle.

A0650AXD

Référence

Cass. civ. 3, 07-11-2001, n° 99-20.199, FS-P+B+I+R, Cassation partielle.. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/jurisprudence/1069310-cass-civ-3-07112001-n-9920199-fsp-b-i-r-cassation-partielle
Copier


Troisième chambre civile
Audience publique du 7 novembre 2001
Pourvoi n° 99-20.199
Mme Danièle Z
Arrêt n° 1498 FS P+B+I+R
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
_________________________
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________
LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant

Sur le pourvoi formé par Mme Danièle Z, épouse Z, demeurant Paris,
en cassation d'un jugement rendu le 21 juillet 1999 par le tribunal d'instance de Valence, au profit de Mlle Marlène Y, demeurant Portes-les-Valence,
défenderesse à la cassation ;
La demanderesse invoque, à l'appui de son pourvoi, les deux moyens de cassation annexés au présent arrêt ;

LA COUR, en l'audience publique du 2 octobre 2001, où étaient présents M. Weber, président, M. Philippot, conseiller rapporteur, Mlle Fossereau, MM. Toitot, Bourrelly, Mme Stéphan, MM. Peyrat, Guerrini, Dupertuys, Assié, Mme Gabet, conseillers, M. Betoulle, Mme Nési, conseillers référendaires, M. Sodini, avocat général, Mme Bordeaux, greffier de chambre ;
Sur le rapport de M. Philippot, conseiller, les observations de la SCP Waquet, Farge et Hazan, avocat de Mme ..., de la SCP Tiffreau, avocat de Mlle Y, les conclusions de M. Sodini, avocat général, et après en avoir délibéré conformément à la loi ;

Sur le premier moyen

Attendu, selon le jugement attaqué (tribunal d'instance de Valence, 21 juillet 1999), statuant en dernier ressort, que, par acte notarié du 10 juillet 1998, Mme ... a vendu à Mlle Y un studio situé dans un immeuble soumis au statut de la copropriété, d'une superficie de 24 mètres carrés, au prix de 175 000 francs dont 8 000 francs correspondant au prix du mobilier ; que, le 16 février 1999, Mme ... a assigné Mlle Y en paiement d'une partie de la taxe foncière et du fond de roulement de copropriété ; que, reconventionnellement, Mlle Y a demandé le remboursement des travaux de ravalement de la façade et la diminution du prix de vente, en application de l'article 46 de la loi du 10 juillet 1965 ;
Attendu que Mme ... fait grief au jugement de la condamner à payer à Mlle Y une somme en remboursement de travaux de ravalement, alors, selon le moyen,
que la quinzième résolution de l'assemblée générale du 23 août 1997 stipule que "Dans le cadre des travaux futurs concernant le ravalement des façades et des complexes d'étanchéité, mise en place d'un maître d'oeuvre ayant pour mission de constituer dans un premier temps tout le dossier technique contractuel, ainsi que les offres de prix correspondant aux travaux. Les copropriétaires présents ou représentés décident à l'unanimité de mandater le conseil syndical pour effectuer le choix du maître d'oeuvre" ; qu'il ressort clairement de cette résolution que la seule décision adoptée consistait à mandater le conseil syndical pour effectuer le choix d'un maître d'oeuvre pour les futurs travaux qui n'ont pas encore été décidés ; que, en retenant qu'il résulte du procès verbal de l'assemblée générale du 23 août 1997 que les travaux étaient décidés, le Tribunal a dénaturé les termes clairs et précis de cette résolution et violé l'article 1134 du Code civil ;
Mais attendu que le Tribunal a constaté, par une interprétation souveraine exclusive de dénaturation, que l'ambiguïté des termes du procès-verbal de l'assemblée générale du 23 août 1997 rendait nécessaire, qu'à cette date les travaux de ravalement de façade avaient été décidés ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Mais sur le second moyen

Vu l'article 4-1 du décret du 17 mars 1967, dans sa rédaction issue du décret du 23 mai 1997 ;
Attendu que la superficie de la partie privative d'un lot ou d'une fraction d'un lot mentionnée à l'article 46 de la loi du 10 juillet 1965 est la superficie des planchers des locaux clos et couverts après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d'escalier, gaines et embrasures de portes et fenêtres ; qu'il n'est pas tenu compte des planchers des parties des locaux d'une hauteur inférieure à 1,80 mètres ;
Attendu que pour condamner Mme ... à payer à Mlle Y une somme en déduction du prix stipulé, le Tribunal retient que la certification de superficie établie par le cabinet d'expertise Alizé le 19 avril 1999 fait apparaître que la superficie au sens de l'article 46 de la loi du 10 juillet 1965 telle que définie par l'article 1 du décret du 23 mai 1997 est de 22,76 mètres carrés, que, dès lors, la superficie du bien vendu est inférieure de plus de un vingtième à celle exprimée dans l'acte ;

Qu'en statuant ainsi, sans caractériser la nature des surfaces déduites, le Tribunal a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS
CASSE et ANNULE mais seulement en ce qu'il a condamné Mme ... à payer à Mlle Y la somme de 9 098 francs, le jugement rendu le 21 juillet 1999, entre les parties, par le tribunal d'instance de Valence ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le tribunal d'instance de Montélimar ;
Condamne Mlle Y aux dépens ;
Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de Mlle Y ;
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite du jugement partiellement cassé ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Troisième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du sept novembre deux mille un.

Agir sur cette sélection :

Revues liées à ce document

Ouvrages liés à ce document

Chaîne du contentieux

Décisions similaires

Domaine juridique - AUTORITE

Lancer la recherche par thème
La Guadeloupe
La Martinique
La Guyane
La Réunion
Mayotte
Tahiti

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.