ETUDE : La circulaire du 9 juin 2020 sur la prise en charge des surcoûts liés à l’épidémie de Covid-19 pour les marchés de l'Etat * Rédigée le 18.06.2020
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sans cacheDernière modification le 03-11-2020
Le maître d’ouvrage doit également intégrer le risque de pandémie dans les futurs appels d’offre.
Le contenu de ce texte, très attendu, n’est pas une surprise. Le maitre-mot est la conciliation, en vue d’une reprise concertée donc négociée des chantiers de travaux publics. La solution est parfaitement transposable dans les marchés privés, ainsi que le recommandent tant le guide de l’OPPBTP pris en sa dernière version du 27 mai 2020 que le Guide de préconisations de l’Ordre des architectes du 28 avril 2020. L’idée est la même. Apaiser et purger tous les points qui peuvent l’être en vue d’une reprise sereine et éviter, tant que possible, les contentieux ultérieurs dans ce contexte déjà dégradé.
Les marchés privés sont d’ailleurs exclus de l’ordonnance n° 2020-319 du 25 mars 2020 et les délais contractuels ont, également, été exclus de l’article 2 de l’ordonnance n° 2020-427 du 15 avril 2020 portant report des délais pendant la période dite juridiquement protégée.
Le maître d’ouvrage est, par ailleurs, invité à prendre en charge les frais de sécurité du chantier, de démobilisation des matériels, de gardiennage et de reprises du chantier. Bien que soumis à la libre négociation des parties, il semble aussi que, dans les marchés privés, ces surcoûts restent à la charge du maître d’ouvrage.
En contrepartie, il appartient aux différents intervenants de garder à leur charge les frais d’immobilisations du matériel, les frais de personnels, les frais généraux, la perte de marge, la perte de chiffre d’affaires et tous les autres surcoûts indirects. Il est, également, demandé aux intervenants de renoncer à leurs surcoûts d’études et de conduite d’opérations.
C’est le principe du « donnant/donnant » de la mutualisation des conséquences du Covid-19. Chacun prend en charge une partie des risques pour la bonne continuité du chantier.
Comment ne pas souhaiter la transposition de cette noble intention dans les marchés privés ?
Il est, pourtant, à craindre que cette position de principe soit complexe à mettre en œuvre.
Il est déconseillé de chercher un accord sur les pertes de rendement et autres surcoûts indirects. Il y a davantage de liberté dans les marchés privés. Il est au contraire souhaitable, en cas d’accord, de transiger sur tout ce qui peut l’être pour éviter au maître d’ouvrage de recevoir une réclamation par intervenant en fin de chantier.
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